2. DIAGNOSTICS DES FILIÈRES Au vu des contraintes supportées par l’agriculture calédonienne, il est apparu important d’établir un diagnostic exhaustif sur l’ensemble du pays, afin d’identifier les forces et les faiblesses de toutes les filières. Les données de l’ensemble des acteurs locaux, ainsi que les Assises du développement rural de 2014 ont permis de dégager quatre filières dites prioritaires. Elles ont été déterminées au regard de l’assiette des Calédoniens, mais aussi par leur fort potentiel de développement en termes de volume de production. Toujours dans l’objectif d’atteindre une autosuffisance alimentaire de 30 % d’ici 2025. La filière bovine représente 80 % des terres occupées par l’agriculture. C’est une filière historique et prioritaire. La filière avicole présente un fort potentiel de développement. Aujourd’hui, le poulet est la première viande consommée après le poisson. La filière céréales et oléoprotéagineux va nous permettre de réduire notre dépendance à l’importation en nourrissant à la fois les hommes et les bêtes. Enfin, la filière fruits et légumes représente également une priorité pour l’assiette des Calédoniens. Les produits issus des quatre filières prioritaires animales et végétales composent la plus grande partie de l’assiette du consommateur calédonien : la viande rouge pour la filière historique ou bien la viande de poulet, accompagnée de frites ou de riz et des oignons ou des tubercules. Et sans oublier d’incorporer dans la ration des fruits et des légumes nécessaires à une bonne santé. De cette économie circulaire émergent les actions coordonnées du foncier, des filières animales et des céréales. La pêche, l’aquaculture et la sylviculture ne sont pas dans ce dispositif. Même si le poisson représente la première source de protéines animales consommées en NouvelleCalédonie, le secteur spécifique sera traité à part, ainsi que celui de l’aquaculture. Synergie entre filière animale et végétale La filière bovine peut augmenter son activité par une intensification fourragère et une valorisation des sous-produits végétaux issus des filières céréales. De plus, en fournissant l’espace nécessaire à la plantation de céréales (en autoconsommation ou en location), elle permet une production locale de provende qui aura un impact direct sur l’approvisionnement des filières hors-sol (porcine et avicole), bovine et équine, par un gain de rentabilité. Les déchets de tous les élevages hors-sol (fientes de poule, lisiers) sont valorisés pour réduire les coûts des intrants dans les cultures. À travers ces trois rouages clés de la PPAP, la valorisation des filières est optimisée. Parcellle de maïs grain SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE - ÉTAT DES LIEUX 18
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