SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAL À L’HORIZON 2025

La production locale de volailles de chair D’après le RGA de 2012, plus de 1400 exploitations agr icoles déclarent posséder un cheptel avicole, soit environ 340 000 poules et coqs et 43 500 volailles de basse-cour. Néanmoins, seulement 3% des producteurs (une cinquantaine) commercialisent leurs produits et regroupent à eux seuls 80 % du cheptel avicole calédonien. Parmi cette cinquantaine d’éleveurs professionnels, une trentaine est regroupée en province Nord autour du GIE Meru. En province Sud, la vingtaine d’aviculteurs restante est répartie en : 4 producteurs d’œufs (58% du cheptel de poules et de coqs), 8 producteurs de poulets de chair (30 % du cheptel de poules et de coqs) et une petite dizaine de producteurs de volailles de basse-cour. Le reste du cheptel est détenu par des particuliers et est destiné à l’autoconsommation ou au marché non officiel. La production locale de volaille de chair est largement dominée par le poulet de chair standard, avec la SARL Couvoir de Koé, qui produit à elle seule plus de la moitié des volumes de volaille de chair et plus de 90 % des poussins de 1 jour en Nouvelle-Calédonie. Avec une cinquantaine d’élevages commerciaux, trois couvoirs destinés à la production de poussins de un jour et cinq abattoirs destinés en majorité à l’abattage de poulets, la capacité de production du territoire est relativement importante mais sous-utilisée. La filière avicole chair locale bénéficie d’une bonne image auprès des consommateurs qui reconnaissent la qualité organoleptique et sanitaire des produits ; par un savoir-faire important des éleveurs, des bâtiments et équipements corrects et un statut sanitaire de l’archipel favorable. La maîtrise des techniques d’élevage et des prix de vente rémunérateurs permet par ailleurs aux exploitations existantes de maintenir des niveaux de rentabilité satisfaisants, malgré le surdimensionnement, les coûts élevés de certains investissements (couvoirs et abattoirs) et les coûts de production. Stimulé par l’augmentation de la demande, le marché de la volaille de chair est globalement porteur, surtout sur les produits de découpe et de transformation, mais aussi sur les produits transformés. Il y aurait pour la filière poulet de chair, un potentiel de 1 000 tonnes supplémentaires à capter annuellement sur l’import, à condition que les niveaux de prix et de qualité soient ajustés, et que la segmentation soit éclaircie. Cependant, malgré un potentiel de développement certain, la progression de cette filière est aujourd’hui limitée par l’étroitesse du marché, des coûts de production élevés et d’importantes problématiques de maind’œuvre. Cette filière fortement concurrentielle est aussi impactée par un faible nombre d’acteurs, un fort individualisme des éleveurs existants et un manque de concertation. 23 SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAL - 2016

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