SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAL À L’HORIZON 2025

La filière cerf La Nouvelle-Calédonie dispose d’un important cheptel de cerfs sauvages. Le cerf rusa timorensis, introduit à la fin du 19e siècle, fait aujourd’hui partie intégrante de la culture calédonienne. Depuis la fin des années 80, des élevages se sont constitués pour gérer et valoriser cette ressource naturelle. L’OCEF traite et exporte une large partie des viandes issues de cette filière. Les freins à la production sont aujourd’hui le coût des infrastructures et l’inadéquation entre les saisons propices pour la capture et pour l’embouche (ressource en herbe), ainsi que l’inadéquation entre la capacité de fourniture de viande de la filière et la capacité de stockage à l’OCEF. Reste son impact négatif sur l’environnement et les cultures. Aujourd’hui, on estime que 400 000 cerfs sauvages parcourent tout le territoire. La biche a besoin d’un espace vital de 500 hectares. Le double pour un mâle. Or, seuls 100 000 cerfs sont prélevés par an. Les dégâts évalués sont de 1,8 milliard de francs par an, sans compter l’impact sanitaire et les maladies véhiculées. Cependant, la viande de cerf est une forte demande du consommateur calédonien. Actuellement, les morceaux de choix des animaux sont destinés à l’export (850 tonnes). Sur le marché local, le cerf sauvage ne représente que 2 000 à 2 500 tonnes de viande issue de la chasse. L’OCEF en produit 1 000 tonnes, essent iel lement dest inées à l’exportation. Le cerf est un produit emblématique de la culture calédonienne et sa viande représente une vraie qualité sanitaire et nutritionnelle. La filière souffre de plusieurs maux : le coût des infrastructures, la saisonnalité des captures, le manque de capacité de stockage de la viande et la «non-satisfaction» des exigences de qualité et de régularité pour le marché à l’exportation. Élevage de cerfs SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE - ÉTAT DES LIEUX 32

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