CE QU’IL FAUT RETENIR... Aujourd’hui dans l’ensemble, l’inorganisation des filières agricoles, l’absence de circuit de commercialisation, les intermédiaires colporteurs et grossistes, ajoutés au transport, engendrent les prix élevés des produits locaux. La faible organisation générale des professions et des filières agricoles, le prix de revient élevé des productions agricoles et des marges parfois faibles, la nécessité de grandes surfaces pour des pratiques agricoles intensives participent à une agriculture calédonienne en retrait sur le plan économique, et en déclin. Il est donc urgent d’établir de nouveaux plans d’actions et de développement afin de redynamiser les filières. Cette dynamisation doit s’opérer à tous les maillons de la chaine de production agricole. Gérard Pasco, Président de la Chambre d’Agriculture de Nouvelle-Calédonie DES FILIÈRES À ENJEUX STRATÉGIQUES SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE - ÉTAT DES LIEUX 36 Le schéma de développement agricole met en avant quatre filières jugées prioritaires : bovine, avicole chair, céréales et oléoprotéagineux et enfin fruits et légumes. Elles représentent également « l’assiette des Calédoniens» et doivent faire l’objet d’une attention particulière eu égard aux enjeux et aux difficultés rencontrées, notamment en termes de volume de production et de potentialité de développement. Ainsi, la filière bovine, filière historique, représentait, au 31 décembre 2015, 65 000 bovins, pour 530 exploi tat ions. Cependant , le nombre d’élevages a diminué de 18% entre 2002 et 2012, selon le dernier RGA. En Nouvelle-Calédonie après le poisson, c’est la viande de poulet qui est la plus consommée. La viande bovine n’arrive qu’en troisième position. Concernant la filière avicole, la Nouvelle-Calédonie a produit 830 tonnes de viande de poulet en 2015. C’est insuffisant face à la demande, et surtout les volumes de production ont très faiblement progressé ces dix dernières années et la marge de progression est forte par rapport à la demande. La filière fruits et légumes est, elle aussi, jugée prioritaire. Les fruits et légumes frais représentent une demande for te des consommateurs calédoniens. En 2015, la production a à peine dépassé les 13000 tonnes. La filière céréales et oléoprotéagineux est la production qui se porte le mieux parmi les filières prioritaires, avec un record de 6 738 tonnes en 2015, soit 40 % de plus que l’année précédente. Néanmo i ns , ce t t e produc t i on concer ne essentiellement le maïs en 2015 et est issue à 59% de la province Sud. La filière est appelée à se diversifier dans les prochaines années, afin non seulement de proposer des céréales aux consommateurs, mais aussi aux animaux d’élevage. , l’ l lans d’action î Nous, professionnels, avons un rôle déterminant à jouer dans la construction d’une agriculture performante, innovante et durable. Nous sommes les principaux acteurs, c’est pour cela que nous devons absolument développer les synergies entre nos organisations. Gérard Pasco, Président de la Chambre d’agriculture de Nouvelle-Calédonie “ “ L QUAT FILIÈR S PRIO I AIRES 36
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