1.2 Les priorités de développement LA DOCTRINE DE LA PPAP EN 7 POINTS Le Schéma de Développement Agricole Provincial (SDAP) servira de feuille de route pour les dix ans à venir au secteur agricole de la Province. Il est la résultante d’une dynamique initiée depuis les Assises provinciales 2014 du développement rural et jamais démentie à ce jour par l’ensemble des secteurs du monde rural. Les Calédoniens sont tous prêts à consommer des produits frais et surtout d’origine locale. Ils réclament de la diversité et une meilleure qualité des produits, qu’ils soient issus de l’agriculture conventionnelle, biologique ou raisonnée mais surtout à des prix abordables. L’agriculture doit évoluer vers une production plus saine pour répondre à une demande forte des consommateurs calédoniens. Manger sain n’est plus une préoccupation réservée à une catégorie socioprofessionnelle aisée, mais bien une demande partagée par tous. C’est une préoccupation légitime qui a été prise en compte à toutes les étapes de la démarche. Le SDAP s’efforce de répondre à cette demande dans l’ensemble des filières concernées par la PPAP. En considérant le potentiel de progression (en volume) dans les dix prochaines années, quatre filières prioritaires ont été identifiées : bovine, avicole chair, céréales et oléoprotéagineux, fruits et légumes. D’autres filières à enjeux ont été adjointes au dispositif comme les filières porcine, horticole, ovine et caprine, cervidé, apicole et diversification agro-alimentaire. La pêche, la sylviculture et l’aquaculture seront traitées par ailleurs, via des opérations spécifiques. Pour chacune des filières identifiées, des objectifs ont été fixés suivant les différents scénarios élaborés par les professionnels du secteur au cours des ateliers Assises de La Foa et de Nouméa en 2014. Ils doivent répondre à la demande en termes de coûts, de faisabilité et de mise en place rapide des solutions envisagées pour chaque filière, tout en tenant compte des thématiques transversales (environnement, foncier, social et économie). Pour atteindre ces objectifs, la démarche de co-construction adoptée depuis les Assises se poursuit avec tous les professionnels. La province Sud encourage la mutualisation des moyens au travers d’outils d’agrégation, de regroupements de professionnels, des actions transversales entre filières animales et végétales, des mesures de soutien ; les travaux inter-administrations avec la réforme du foncier, la retraite, les aspects sanitaires et réglementaires… ou tout autre processus qui peut contribuer à dynamiser l’activité agricole et rurale. UN CONSTAT ALARMANT 1. Un taux de couver ture des besoins alimentaires en déclin (volume 15% en NC) 2. Une dépendance forte aux importations qui s’accroît chaque année 3. Des consommateurs contraints et peu satisfaits de l’offre en produits frais 4. Une population agricole vieillissante et non renouvelée, moyenne d’âge 54 ans, qui a diminué en 20 ans (4300 en province Sud). 5. Un renouvel lement des exploi tat ions insuffisant pour compenser les disparitions : 43% en Nouvelle-Calédonie, 76% en province Sud. Des revenus moyens les plus bas de l’échelle : 156 000 F/mois 6. Une surface agricole utile (SAU) en diminution en 10 ans - 15%) 1 L’autosuffisance alimentaire 2 La satisfaction des consommateurs 3 L’approche par filière 4 Les principes d’agrégateurs publics / privés 5 L’agriculture pour tous, durable, familiale et professionnelle 6 L’innovation-transfert renforcé 7 La cohérence des aides 43 SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAL - 2016
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