SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAL À L’HORIZON 2025

Le prix élevé des terrains agricoles constitue un réel frein à l’installation à la terre pour les personnes ne disposant pas de foncier familial. En l’absence de texte régissant les baux ruraux, le faible pourcentage de terrains en location (14%) ne contribue pas non plus à l’installation ou l’extension d’exploitations existantes. La pression immobilière, qui touche le foncier nonbâti en zone urbaine, se répercute sur le prix du foncier agricole. Ce dernier a connu une forte augmentation ces dernières années. Bien que le prix varie fortement en fonction de la surface, il se situe en moyenne, aujourd’hui autour de 5 à 6 millions de francs l’hectare dans une commune comme Païta à proximité de Nouméa (Source : DDR, 2014). Les prix du foncier agricole sont donc tirés vers le haut par ceux de l’immobilier. En raison du rapport à la terre entretenu par les Calédoniens, les acquéreurs de terrains privés sont surtout attirés par le placement financier «potentiel » que constitue une terre agricole. Dans certaines zones péri-urbaines ou dans la bande du littoral, les agriculteurs eux-mêmes voire des investisseurs locaux anticipent sur la constructibilité future d’une terre agricole favorisant ainsi la spéculation foncière. En plus de l’avancée des fronts urbains, le mitage des territoires est aussi l’une des causes du gaspillage des terres agricoles. Le mitage est principalement dû à trois causes: l’augmentation du besoin de surface d’habitation, la croissance de la population et l’exode vers les zones rurales. Plus on construit, plus on construit dispersé et moins on utilise l’espace, plus le mitage du territoire est grand. Le mitage mènera donc à une grande revendication de terres pour seulement peu d’espace d’habitations et de travail. Le mitage des terres agricoles engendre aussi un accroissement des conflits de voisinage entre les agriculteurs et les résidents. I ls se plaignent des nuisances sani tai res, auditives ou olfactives des exploitations, tandis que les agriculteurs subissent des contraintes supplémentaires soit pour l’utilisation de leurs machines ou leurs horaires de travail. 49 SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAL - 2016

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