La filière bovine L’objectif de la filière bovine (filière historique) est de satisfaire à 85% le taux de couverture, soit 7 000 tonnes de viande produites (en frais) en 2025. Si le commerce de distribution fonctionne bien, il y a des problèmes de stockage. La logistique et la collecte sont assurées par l’OCEF. Alors que la production stagne et ne peut plus répondre à l’augmentation de la demande en volumes (baisse du taux de couverture), l’OCEF (monopole) accroît de façon importante ses importations de viande. Ainsi, le passage de 3300 à 6 000 tonnes pourrait permettre de maintenir une consommation de 20 kg / habitant / an tout en redonnant à la filière sa place dans l’économie. À l’horizon 2025, la Nouvelle-Calédonie devrait compter selon les prévisions 300 000 habitants1. L’estimation de la consommation de viande bovine passera de 21 à 23 kilos par habitant et par an. Le marché total sera d’environ 7 000 tonnes, dont un tiers de veaux et deux tiers de viande de bœuf. La charte bovine Signée en novembre 2012 par 15 partenaires, la charte bovine délimite les contours des actions à mener en s’appuyant sur quatre groupes de travail : organisation de la filière, observatoire, productivité des troupeaux et foncier. Le principal objectif est l’augmentation de la production de viande bovine par l’amélioration du renouvellement des générations et le maintien des élevages, par la création d’un fonds provincial de développement (achat) et d’un fonds de garantie (location) tout en maintenant les aides à la création. La filière bovine doit également s’appliquer à mieux communiquer sur la qualité des produits, le rôle de l’élevage sur les paysages et dans l’environnement, la culture, etc. Pour atteindre les objectifs fixés collectivement, les signataires de la charte ont identifié plusieurs leviers déterminants et prioritaires : • Constituer un observatoire permanent de la filière pour mieux appréhender ses évolutions • Apporter des solutions sur le foncier et le renouvellement des générations pour pérenniser, voire développer l’élevage de rente • Améliorer la productivité des troupeaux pour produire plus de viande et rendre l’activité d’élevage plus rémunératrice • Mieux organiser la production pour améliorer l’adéquation entre offre et demande • Intensifier les surfaces fourragères • Augmenter la productivité par vache et par hectare • Développer la f i l ière « gros bovins » en prolongement de la variation du marché du veau • Couvrir davantage le marché par l’élargissement des gammes • Augmenter le revenu par une meilleure valorisation des espaces et la diversification (céréales, etc.) 3.1 Les orientations par filières prioritaires 1 Projection de la population à l’horizon 2030 - ISEE - 2015. Il faut au minimum 300 têtes de bétail avec une centaine de mères, soit 600 hectares pour s en sortir. Et des exploitations de cette taille, il n en reste quasiment plus. Il faut absolument agrandir les structures existantes. Il serait intéressant de recenser les exploitations non utilisées qui se trouvent mitoyennes d un élevage et pouvoir mettre en commun les installations pour valoriser ces terres. Stephen Moglia, jeune éleveur et agriculteur de La Foa, membre du bureau du Syndicat des éleveurs 55 SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAL - 2016 Taux de couverture (en frais) Cible 2025 (Charte bovine) Actuel 2014 85% 62%
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