SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES La filière avicole La viande de poulet est la plus consommée par les Calédoniens. Avec seulement 8% de production locale, l’objectif de la PPAP est d’arriver à satisfaire 30 % de la consommation de volaille en frais, avec au moins 15% en 2025 soit 2 000 tonnes sur les 12 000 tonnes qui seront consommées en frais en 2025. Avec 300 000 habitants en 2025, sur une base de 40 kg de poulet et 1 kg de volaille de basse-cour par habitant, le marché de la viande de volaille de chair devrait atteindre 12 700 tonnes de produits bruts dont 12000 tonnes de poulet. En supposant que la préférence des consommateurs continuera d’évoluer en faveur des produits découpés et transformés, mais aussi vers des produits locaux de meilleure qualité, il existe un réel potentiel de développement de cette filière. Les simulations, obtenues grâce à une étude de marché réalisée par la DDR auprès des consommateurs calédoniens, permettent d’évaluer à 1000 tonnes le marché potentiel pour un poulet frais de moyenne gamme commercial isé à 800 F / kg. Par ailleurs, les élevages existants et les projets de création d’exploitation représentent un potentiel de 160 tonnes pour le poulet standard et 60 tonnes pour le poulet fermier. Au total, d’ici 2025, les volumes de poulet produits localement pourraient atteindre au moins 2000 tonnes soit 15% de couverture du marché calédonien. Les actions à mettre en œuvre dans le cadre du schéma directeur avicole doivent permettre d’atteindre ces objectifs de production afin d’améliorer la couverture du marché de la volaille de chair en quantité, en qualité et en régularité tout en encourageant la structuration et l’organisation de la filière et en assurant à chaque producteur un revenu équitable. Les objectifs opérationnels qui constituent la stratégie de développement visent tout d’abord à satisfaire le marché en complétant la gamme de produits locaux, en clarifiant la segmentation, en diversifiant les débouchés et les circuits de commercialisation et en assurant l’acceptabilité et la préférence des produits locaux par le consommateur. Ils visent ensuite à structurer et organiser la filière en rationalisant les outils et les moyens pour réduire les coûts de production, en améliorant les capacités de pilotage de la filière et en formant les producteurs. En analysant les différents maillons de la filière, à partir du consommateur, il apparaît que la commercialisation est parfois délicate (en raison d’une gamme trop réduite de produits qui se concurrencent). Au niveau de l’abattage et de la découpe transformation, les capacités d’abattage actuelles sont surdimensionnées, non optimisées et di ff ici les à mutual iser (main-d’œuvre et problématique sanitaire). Chaque éleveur gère sa logistique et assure la collecte et le transport. Au niveau de la production, les considérations économiques (coûts de l’aliment et des poussins) et organisationnelles (fourniture de poussin, accès à un abattoir) sont des freins au développement de la filière. Les principaux enjeux sont de faire baisser le coût des intrants, de proposer une volaille fraîche de meilleure qualité (en comparaison des produits surgelés importés) produi te localement au sein d’une gamme diversifiée et attractive et de mettre en place une nouvelle organisation de la filière permettant d’optimiser les outils et de structurer la filière tout en prenant en compte la valorisation de la matière organique issue de ces élevages (fertilisant pour les cultures). Les principaux enjeux de la filière avicole (chair) sont de : • Parvenir à produire à un coût minimal (baisse de l’aliment et du prix du poussin, optimisation des outils). • Continuer de capter le choix du consommateur vers de la volaille fraîche de qualité. • Diversifier l’offre et lancer des campagnes de promotion. • Proposer des solut ions adaptées pour la valorisation des déchets des élevages. 56 Taux de couverture (en frais) Cible 2025 Actuel 2014 30% 8%
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