SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAL À L’HORIZON 2025

SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE - MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET DISPOSITIFS DE SOUTIEN 2.1 Le cadre logique de la PPAP Après le diagnostic et les propositions construites avec les professionnels, les orientations stratégiques sont déclinées en objectifs opérationnels.Toujours en co-construction, le plan d’action provincial sera ajusté avec les organisations professionnelles représentatives de chaque filière. L’accompagnement des thématiques transversales et le soutien technique apportés aux filières sont une véritable feuille de route pour les services provinciaux. 2. LE PLAN D’ACTION PROVINCIAL Les six grands axes 1. La maîtrise et la viabilisation du foncier La gestion du foncier privé, associée aux baux ruraux et à la mise en valeur du foncier non utilisé ou en friche (privé, domaniale et coutumier) constituent les trois principaux piliers sur lesquels sera bâti le programme d’action de la PPAP à l’horizon 2025. La disponibilité de la ressource en eau sur le foncier à valoriser conditionne le développement des filières agricoles. Sur des terrains vierges de toute activité, des chantiers de grande envergure de défrichement, de construction de route d’accès, de drainage, etc. seront à réaliser. 2. L’appui aux agrégations et à l’agroalimentaire artisanal L’organisation des professionnels renforcera l’installation d’outils de structuration des filières. Lamise en marché, comme pour l’agrégateur fruits et légumes, reposera sur un outil collectif de commercialisation. Dans les maillons intermédiaires, des outils postrécolte comme les ORS dans la filière céréales ou des infrastructures indispensables à la filière avicole : abattoirs, couvoirs seront renforcés ou créés. Au niveau de l’aval, les liens de la production avec l’industrie agroalimentaire seront consolidés. 3. L’installation, le développement des exploitations agricoles et l’emploi Simultanément à l’organisation des filières, l’extension de l’activité des exploitations agricoles et l’installation de nouvelles unités de production contribueront à un meilleur approvisionnement du marché en quantité, en qualité et en diversité. Le soutien stratégique à ces projets donnera lieu à la montée en puissance d’une agriculture productive, moderne et durable pour améliorer l’autosuffisance alimentaire du pays. Une nouveauté de plus pour assurer l’équilibre du secteur rural est la prise en compte des plus petites exploitations qui cultivent et produisent dans le cadre de l’agriculture familiale. 4. L’intégration des nouvelles superficies céréalières dans les systèmes de production Un autre défi pour la PPAP sera d’intégrer de nouvelles surfaces de plantations nécessaires au développement de la production des céréales. La quête de surfaces supplémentaires sera menée d’abord sur les terrains libres ou en friche du domaine privé, puis vers les exploitations d’élevage en activité. La stratégie de sécurisation de la production de ces superficies constituera à favoriser les périmètres agricoles existants et leurs extensions, assurer l’irrigation des cultures, conserver les élevages bovins grâce à la production de pâturages et de foin, et enfin, fournir des céréales à l’alimentation des élevages horssol. L’essor de la filière céréales profitera à son tour de la valorisation de la matière organique issue des élevages hors-sol (pellets de fiente de volailles) utilisée comme fertilisant dans les champs. 5. Les financements des organisations professionnelles et des projets agricoles D’importants travaux d’aménagement seront à prévoir tant dans la viabilisation que la mise en valeur des terrains. La structuration des filières nécessitera l’aide des collectivités pour le lancement, l’animation et l’accompagnement des groupements de professionnels. Un nouveau dispositif de soutien aux investissements de la PPAP répondra aux ambitions des projets privés portés par les professionnels des secteurs agricole et agroalimentaire. 6. La recherche, le transfert et la formation Renforcer la compétitivité des entreprises agricoles est indispensable en proposant des solutions novatrices. Les acteurs privés doivent ainsi bénéficier d’un accompagnement au changement. Pour exemple, la diffusion des résultats obtenus par la technique du semis sous couvert végétal (SCV) avec l’aide de l’ADECAL, elle viendra consolider l’envol des productions céréalières. Le centre de transfert et d’innovation sera un nouvel instrument au service des professionnels de l’agroalimentaire. L’efficacité de la formation est une autre composante essentielle à la réussite de ce plan d’actions. Enfin, grâce à la mise en place d’un pôle d’excellence, animé par la Chambre d’Agriculture, le pilotage de la formation agricole pourra être optimisé. 74

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