SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE - MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET DISPOSITIFS DE SOUTIEN Le lancement d’une nouvel le fi l ière de production est essentiel pour atteindre les objectifs stratégiques de la filière avicole, car il complètera la gamme des produits locaux existants. L’organisation de la filière autour de structures collectives et d’organismes professionnels représentatifs réduira les coûts de production et améliorera son pilotage. Les discussions entre professionnels sont encore en cours. Créer les représentations des maillons de l’amont La création de la représentation des différents maillons est la première étape de la constitution d ’ une i n t erpro f ess i on . Dans l e cas de l’interprofession avicole chair, les maillons en aval existent déjà. Ce sont : le Syndicat des importateurs et distributeurs de Nouvelle-Calédonie (SIDNC), la Fédération des métiers de la viande (FMV), la grappe d’entreprises CapAgro ou encore la Fédération des industries de Nouvelle-Calédonie (FINC). L’effort est à fournir par l’amont, avec une représentation des éleveurs, des outils de production qui leur sont directement liés (couvoirs, abattoirs) et des producteurs d’aliment. En 2016, la Province a proposé la création d’une association de producteurs, qui permettra de réunir les flux amont (matières premières, intrants divers), d’organiser la production (planification, suivi technique), de traiter et de commercialiser la production (gestion des prestations de service ou abattage directement). L’objectif de ce groupement sera de mutualiser les commandes et les outils pour réduire les coûts de production et de rassembler les produits à commercialiser pour faciliter l’accès au marché. Des moyens financiers et humains dédiés au lancement accompagneraient cette nouvelle structure. Enfin, l’aliment étant une charge importante, les filières avicole, porcine et aquacole, qui consomment la quasi-totalité de l’aliment fini pour animaux (provende) produit ou importé sur le territoire, pourraient mutual iser leurs approvisionnements dans une centrale d’achats multifilières. Son objectif serait de réunir et de réaliser directement les commandes d’intrants, des matières premières et prémix destinés à la fabrication à la ferme. Accompagner la création et l’installation de l’interprofession Une fois les principales représentations créées, une véritable interprofession avicole peut voir le jour. L’interprofession serait alors dotée d’un budget de fonctionnement propre. Elle pourra optimiser ses moyens (secrétariat, bureaux, logistique) en les mutualisant avec les autres interprofessions existantes comme celle de la viande de NouvelleCalédonie (IVNC) et des fruits et légumes (IFEL). Définir la stratégie générale de la filière et créer un fonds de développement par secteur La définition de la stratégie générale de la filière orientera les actions et les budgets qui s’y rapportent (cotisations, fonds de développement, fonds publics). Cette stratégie générale pourrait reprendre, modifier ou compléter le schéma directeur avicole. Lancer des unités de production qui répondent aux exigences du consommateur et de la filière Le défi consiste à produire plus de 1500 tonnes de poulet moyen de gamme à environ 800 francs du kilo. Le potentiel est là et il reste à créer une filière de production spécifique en accompagnant le lancement de deux nouvelles unités de production par an, produisant chacune environ 100 tonnes annuellement pour atteindre les objectifs de 30 % d’autosuffisance alimentaire en 2025. Grâce à une production en surdensité et en raisonnant en coûts marginaux, son développement peut être basé en partie sur les élevages existants qui représentent déjà une capacité de production d’environ 120 tonnes pour ce produit. Au fur et à mesure du développement du marché, l’augmentation de cette production serait assurée par la création de nouvelles surfaces d’élevage d’un minimum de 800 m² pour un revenu minimal de 200 000 francs/mois. Par ailleurs, des accords devront être trouvés afin de définir un cahier des charges et une marque collective permettant d’identifier clairement le produit. Si nécessaire, la mise en place d’un couvoir et d’un abattoir dédiés à cette filière pourront assurer les prestations de service pour les nouveaux éleveurs (accouvage, abattage). Une capacité d’animation et des moyens de communication importants devront être dédiés via l’ERPA, au lancement commercial de cette nouvelle gamme de produits. 84 La filière avicole (chair) - prioritaire
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