SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAL À L’HORIZON 2025

SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE - MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET DISPOSITIFS DE SOUTIEN La filière céréales et oléoprotéagineux est stratégique pour la relance des productions agricoles. Elle diminue la dépendance aux importations liées aux cours mondiaux pour les élevages hors-sol. Elle contribue à la relance de la filière bovine, en sécurisant les troupeaux de vaches mères lors des sécheresses, grâce à l’utilisation de paille et de sous-produits des céréales, tout en apportant des compléments à l’embouche des gros bovins en phase de finition. Penser le développement de la production locale de céréales en province Sud nécessite donc de résoudre une triple équation : favoriser la progression et la diversification de la production, maîtriser les impacts environnementaux et socio-économiques et garantir un maintien des prix des aliments pour les élevages hors-sol. Décliner une stratégie de développement des surfaces céréalières alliant disponibilités foncières et ressources en eau. Afin de construire une nouvelle filière de production céréalière, l’élaboration des grandes lignes du schéma directeur s’est d’abord reposée sur une analyse cartographique des potentialités agronomiques des communes de la province Sud. Il s’agissait d’effectuer : • le recensement du foncier agricole disponible avec une photographie de ses fonctionnalités dans les zones agricoles et d’élevage pour la culture des céréales et des oléoprotéagineux, • le zonage et la formalisation d’un schéma d’agrégation autour des organismes de récolte et de stockage (ORS) de l’amont à l’aval de la filière des céréales et oléoprotéagineux (du semencier au provendier, jusqu’à l’éleveur), après avoir identifié et caractérisé toutes les forces en présence, notamment les agriculteurs, les éleveurs et les nouveaux acteurs disposés à produire des céréales et oléoprotéagineux sur le foncier préalablement identifié, • le cadre technico-économique réaliste des cultures provendes (maïs, sorgho, blé, pois), du riz, du tournesol, du soja dans un système de SCV. Basé sur les prix du marché mondial et un nouveau système de production, un scénario détaillé a été consolidé par les services techniques avant de finaliser les composantes technico-économiques La filière céréales et oléoprotéagineux - prioritaire avec les professionnels, en y intégrant les répercussions ou interactions possibles avec les autres provinces. Parmi les composantes géographiques du scénario envisagé, la priorité a été donnée à de grandes unités de production (100 - 150 ha), seules capables de garantir un prix de revient proche des cours mondiaux. Certaines de ces exploitations existent et d’autres pourront participer au développement des bassins de production : Nassandou, Tontouta, Ouenghi et Ouaménie. En effet, ces zones présentent des terrains disponibles et mécanisables, dotés de ressources en eau autorisant la consolidation de grandes unités de production nécessaires au développement durable de la filière. Les exploitations existantes sont déjà de grandes tailles (70-80 ha en moyenne) spécialisées en cultures céréalières et équipées, avec des projets d’extension. Les exploitations des autres zones de production : Poya, Bourail, La Foa, sont intégrées dans le schéma directeur avec leurs spécificités à savoir : • de plus petites parcelles (4 - 7 ha en moyenne) inondables, • des exploitations de tailles réduites (13 ha en moyenne), • une orientation principalement vers des cultures maraîchères (pomme de terre) et des grandes cultures (squash), • un accès limité à la ressource en eau dans certaines portions des cours d’eau, • des rendements supérieurs (1 à 2 tonnes en plus sur une culture de maïs), • 50 % en propriété privée et 50 % des terres en location, • du matériel et des équipements amortis sur les principales cultures de rente. Ajuster le soutien public et l’initiative privée des professionnels aux ambitions de la filière Le système actuel de l’ERPA qui est basé sur un soutien au prix couplé à un système d’aide complexe n’est plus soutenable dans le cadre de ce schéma de développement. Le passage à un système d’aides par hectare, basé sur l’adoption de deux cycles de cultures par an, permet d’accompagner l’augmentation des productions et la diversification des cultures. 88

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