SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE PROVINCIAL À L’HORIZON 2025

SCHÉMA DE DÉVELOPPEMENT AGRICOLE - MESURES D’ACCOMPAGNEMENT ET DISPOSITIFS DE SOUTIEN Les filières à enjeux Accompagner les accords interprofessionnels de la filière porcine La volonté affichée du groupe de travail qui réunit à la fois des acteurs amont et aval de la filière est de réformer le système actuel des quotas pour que la production réponde mieux aux besoins des acheteurs et au final des consommateurs. L’objectif de l’accord est de : • regrouper l’ensemble des acteurs de la filière porcine de la Nouvelle-Calédonie, • créer et définir la composition, le fonctionnement et les rôles de la commission de gestion des flux de viande porcine (CGFVP), chargée des contrats, • assurer aux acheteurs un approvisionnement de qualité répondant au mieux à leurs besoins, • favoriser le développement de nouveaux marchés, • définir les règles de fonctionnement équitables entre les acteurs (prix, qualité, quantité, respect des engagements, livraison, etc.) et les modalités de gestion des droits à produire et des droits à acquérir, • définir les termes : acheteur, client, producteur, porc boucher, • préciser les modalités de la régulation de l’offre et de la demande. Se lancer dans le jambon cuit En 2015, 30 256 porcs ont été abattus sur l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie, soit 2600 tonnes de viande brute pour 1,4 milliard de francs. En complément de cette production locale et afin de satisfaire les besoins des ateliers de découpe et de transformation, l’OCEF a importé environ 610 tonnes de viande de porc pour 195 millions de francs. Par ailleurs, l’importation de produits transformés à base de viande de porc (jambon cuit et cru, pâtés, saucisses, rôtis préparés, etc.) représentait environ 2 920 tonnes pour une valeur globale de 1,85 milliard de francs. Le jambon cuit (820 tonnes) ainsi que l’épaule cuite (430 tonnes) représentent une part non négligeable des produits finis importés en 2015. L’un des premiers objectifs de la PPAP à l’horizon 2025 est de gagner 30%des parts sur les volumes de jambon cuit importé, soit environ 250 tonnes, correspondant à la production locale de 30 000 à 40 000 jambons par an et 15000 à 20 000 porcs. La Province a commandé en 2016 deux études pour la filière porcine, la première réalisée par un cabinet d’études local, concerne une enquête de consommation de produits transformés à base de viande porcine. Il ressort que dans la charcuterie de porc, les morceaux les plus consommés par les Calédoniens sont le jambon cuit supérieur (52%), les lardons fumés (47%) et l‘épaule cuite (37%). L’ é t ude su i van t e sur l es po t en t i e l s de transformation, dont le jambon cuit, a été menée par l’Institut français du porc (IFIP). Elle s’est appuyée sur l’enquête et servira à la réflexion du dimensionnement d’une future filière locale. La mise en place d’une « filière jambon cuit » en Nouvelle-Calédonie nécessite au préalable la réalisation d’une étude technico-économique qui comprendra : l’état des lieux de la transformation, l’analyse du niveau technologique des industriels, la mesure des besoins en équipement des ateliers de transformation, l’évaluation de la qualité des produits de découpe, etc. Compte tenu de l’importance du coût élevé de la viande de porc en Nouvelle-Calédonie, toutes les pistes d’approvisionnement en viande locale devront être étudiées afin de ne pas déstabiliser la filière. En 2017, aux côtés de la DDR, l’IFIP accompagnera les organisations professionnelles de la filière porcine pour : • mieux coordonner la gouvernance de la filière, • passer des quotas à un système de contrats de filière, • revoir l’organisation de la production en cohérence avec la commercialisation, • acquérir de l’information pour une meilleure gestion de la filière, • améliorer la connaissance de l’offre, • travailler sur la gestion technique et économique des élevages, • améliorer la qualité et les prix de revient, • produire un porc régul ier (poids, TMP) et harmoniser la génétique, • réduire le prix de l’aliment et des matières premières, • développer une filière de transformation (jambon supérieur) • adapter l’offre à la demande et sa régulation, LA FILIÈRE PORCINE 94

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