communication au sein de la famille et de la relation parents-enfant et d’un retrait social de la famille. Le défaut de supervision des enfants par les parents n’est pas à lui seul responsable de l’apparition de ces comportements déviants. « La plupart du temps, la délinquance apparaît à la préadolescence ou à l’adolescence, en liaison avec un contexte psychosocial spécifique (la relégation sociale et spatiale, la marginalisation scolaire, la perception du racisme), et sous l’influence directe des groupes de pairs ». (Mucchielli, 2001) L’école, un microcosme de la société qui stigmatise ces jeunes L’école est vectrice de reproduction sociale. Elle stigmatise les élèves rencontrant des difficultés scolaires, les conforte dans leur manque de perspective dans l’avenir et les pousse vers la délinquance. Le mode de vie tribal à l’épreuve des évolutions de la société Ces données sont à relativiser pour les familles vivant en milieu tribal où l’encadrement parental est le plus souvent encore, une responsabilité partagée par la communauté et pas seulement portée par les parents biologiques. AGIR POUR LIMITER LES COMPORTEMENTS DÉVIANTS DES JEUNES Accompagner socio économiquement et à la parentalité les familles Proposer des programmes d’accompagnement à la parentalité différentiés en fonction de l’âge de l’enfant, des problématiques du jeune et de la culture des parents ; Offrir un accompagnement socio-économique de la famille dans la résolution ses problèmes économiques ; Valoriser de la culture des parents. Une école bienveillante avec une pédagogie adaptée à son public Développer des méthodes pédagogiques adaptées aux élèves en difficultés ; Offrir aux jeunes un cadre d’investissement intellectuel et affectif adapté. Une société plus inclusive Lutter contre la discrimination raciale et la relégation spatiale. Bien Dans Mes Claquettes : les élèves de 3ème parlent d’ ux La province Sud a souhaité déterminer les risques sanitaires et sociaux encourus par sa jeunesse. Elle a délégué ce travail à l’Agence sanitaire et sociale de Nouvelle Calédonie (ASSNC). Pour répondre à cette demande, l’ASSNC a conçu une enquête spécifique : « Bien dans mes claquettes ». Celle-ci couvre, en 100 questions, un large spectre de la vie des jeunes : dans leur famille, à l’école, au cours de leurs loisirs, avec leurs amis. En particulier, sont abordés leur consommation d’alcool et de cannabis, l’absentéisme scolaire, l’encadrement parental, les actes de violence et l’inactivité. Chacun de ces cinq thèmes fait l’objet d’un rapport statistique qui met en avant les facteurs qui aggravent les risques et ceux qui les réduisent. Les élèves de 3ème ont été interrogés car ils sont à un âge charnière pour développer des comportements à risque. Le questionnaire était anonyme. Ils l’ont rempli de façon autonome en utilisant une tablette tactile mise à leur disposition. Quelque 2500 d’entre eux ont répondu, soit 8 élèves de 3ème sur 10 de la province. La quasi-totalité a entre 14 et 15 ans. Les données ont été collectées entre le 20 juin et le 2 août 2022. Pour en savoir plus Aprile D. Benner, A. E. (2016). Parental Involvement and Adolescents’ Educational Success: The Roles of Prior Achievement and Socioeconomic Status. Journal of Youth and Adolescence. Desforges, C. &. (2001). The impact of parental involvement, parental support, and family education on pupil achievement and adjustment: A litterature review. London: DFES. Jeynes, W. (2012). A Meta-Analysis of the Efficacy of Different Types of Parental Involvement Programs for Urban Students. Urban Education. Mucchielli, L. (2001). Le contrôle parental du risque de délinquance juvénile. RECHERCHES ET PREVISIONS (63). Ralph J. DiClemente, P. G. (2001). Parental Monitoring : Association With Adolescents' Risk Behaviors. Pediatrics. Enquête Bien dans mes claquettes / Rapport de données provinciales / 2025 // P 113
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