Mieux protéger et accompagner les enfants victimes de violences conjugales

PARTIE 2 / RENFORCER LA SENSIBILISATION SOCIÉTALE SUR LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES ET LEURS CONSÉQUENCES SUR LES ENFANTS Ces sessions de sensibilisation à l’égalité femmeshommes/filles-garçons permettent également aux enfants qui ont assisté aux violences conjugales, de prévenir le développement de schémas mentaux basés sur des rapports de domination dans le couple. Le cadre existant en France sur l’éducation à l’égalité femmes-hommes/filles-garçons dans les établissements scolaires devrait être renforcé et inclure la thématique de prévention des violences faites aux femmes. Ces actions devraient être renforcées dans le cadre de l’application de la Convention interministérielle pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, dans le système éducatif45. Ces sessions de sensibilisation devraient concerner aussi bien les élèves que les équipes éducatives, afin de renforcer leurs compétences en matière d'éducation à l’égalité. Il serait pertinent de mobiliser dans ce cadre des associations expertes de la sensibilisation à l’égalité dès le plus jeune âge46. L’éducation à la sexualité dispensée dans le cadre scolaire, incluant l’objectif de présenter une vision égalitaire des femmes et des hommes, doit y inclure également la discussion sur les violences faites aux femmes en tant que violences sexistes découlant de rapports inégalitaires entre les femmes et les hommes. _ L’article L312-16 du Code de l'éducation : « Une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d'au moins trois séances annuelles et par groupes d'âge homogène. Ces séances présentent une vision égalitaire des relations entre les femmes et les hommes. Elles contribuent à l'apprentissage du respect dû au corps humain. Elles peuvent associer les personnels contribuant à la mission de santé scolaire et des personnels des établissements mentionnés au premier alinéa de l'article L. 2212-4 du code de la santé publique ainsi que d'autres intervenants extérieurs conformément à l'article 9 du décret n° 85-924 du 30 août 1985 relatif aux établissements publics locaux d'enseignement. Des élèves formés par un organisme agréé par le ministère de la santé peuvent également y être associés. » _ Il est important que ces dispositions législatives soient appliquées et que les chef·fes d’établissements organisent un minimum de trois séances annuelles d’éducation à la sexualité, intégrant la thématique des violences faites aux femmes47. Le 5ème Plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes 2017-2019 prévoit également de : « Sensibiliser les populations les plus jeunes aux violences faites aux femmes dans le cadre du parcours du citoyen notamment ».48 CENTRE HUBERTINE AUCLERT Centre Francilien de ressources pour l’égalité femmes-hommes (25)

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