CENTRE HUBERTINE AUCLERT Centre Francilien de ressources pour l’égalité femmes-hommes (41) EXEMPLE DE BONNE PRATIQUE ASSOCIATIVE L'ASSOCIATION FLORA TRISTAN / L’association Flora Tristan a mis en place des séances d’accompagnement (quatre au total) pour les enfants et les mères victimes de violences conjugales et séparées du partenaire violent. Ces séances ont pour but de soutenir les mères dans leur parentalité, de permettre aux enfants de mieux comprendre la situation qu’ils et elles subissent, et d’aider mère et enfants à mettre des mots sur cette situation. Ces séances s’adressent à une famille à la fois. La première séance regroupe mère et enfant, et pose le cadre de l’accompagnement qui va se réaliser pendant les trois séances suivantes ; la deuxième et la troisième séance se déroulent séparément, les enfants à l’espace enfants et la mère en entretien avec une travailleuse sociale ; enfin la dernière séance se déroule à nouveau en présence des enfants. Les séances sans enfants permettent aux mères d’exprimer la répercussion des violences conjugales sur leurs enfants ainsi que sur leurs capacités parentales suite aux dénigrements de l’agresseur ; pendant ce temps les enfants verbalisent des ressentis et expriment leurs émotions auprès des éducatrices de jeunes enfants qui les aident en cela, par le biais d’outils divers (émoticônes, dessins, etc.). La quatrième séance est l’occasion d’un bilan sur le travail fait séparément et d’un échange, avec le soutien des professionnelles, sur la situation vécue et ressentie par les enfants ; l’objectif est d’aider la mère à entendre ce que ses enfants pensent et disent, de la légitimer dans sa fonction parentale, et ainsi de renforcer le lien mère-enfant86. PARTIE 4 / RENFORCER ET DÉVELOPPER LES DISPOSITIFS D'ACCOMPAGNEMENT ET DE SOINS DES ENFANTS ET DES MÈRES VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES FACILITER L’ACCÈS AUX SOINS PSYCHO-TRAUMATIQUES POUR LES ENFANTS CO-VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES Certains enfants co-victimes de violences conjugales ont besoin de soins et d’une thérapie individuelle. Des permanences de soins psycho-traumatiques destinées aux enfants co-victimes des violences conjugales ont été développées par l’Institut de Victimologie de Paris87. Cependant, leur nombre est insuffisant pour répondre à toutes les sollicitations provenant de toute la région Île-de-France et il convient également de les renforcer. L’enquête sur l’offre de prise en charge psychologique des femmes victimes de violences et leurs enfants, conduite par l’Observatoire régional des violences faites aux femmes du Centre Hubertine Auclert88, démontre une importante orientation vers l’Institut de Victimologie de Paris ainsi que des délais d’attente importants pour le début de suivi au sein de ce dernier.
RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=