Mieux protéger et accompagner les enfants victimes de violences conjugales

CENTRE HUBERTINE AUCLERT Centre Francilien de ressources pour l’égalité femmes-hommes (45) 5PARTIE 5 / AMÉLIORER LA FORMATION DES PROFESSIONNEL·LES EN CONTACT AVEC DES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES ET DE LEURS ENFANTS Il est nécessaire de renforcer la formation de tous et toutes les professionnelles potentiellement en contact avec des femmes victimes de violences conjugales et leurs enfants. Les professionnel·les doivent être en capacité de comprendre les mécanismes de ces violences (par exemple, pouvoir distinguer des situations de violences conjugales et de conflits – voir l’encadré ci-dessous) et leurs conséquences sur les victimes et leurs enfants. Ainsi, la formation permet aux professionnel·les de modifier certaines pratiques professionnelles, de sortir de la « neutralité bienveillante » en prenant position contre les violences, de mieux comprendre mieux la situation des enfants co-victimes, d’apporter la réponse la plus pertinente à leurs besoins, et facilite le travail en partenariat entre plusieurs institutions. La loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes renforce la formation de tous et toutes les professionnelles en contact potentiel avec les femmes victimes de violences. Bien que la loi ne le précise pas, ces formations devraient inclure un module spécifique sur les conséquences de ces violences sur les enfants. Le premier Plan interministériel de lutte et de mobilisation contre les violences faites aux enfants 2017-2019 prévoit la formation initiale et continue des corps de métier en contact avec les enfants : de l’Éducation nationale, de la Santé, des travailleurs et travailleuses sociales, des magistrat·es, de la protection judiciaire de la jeunesse, de police et de gendarmerie, des agents et agentes publiques territoriales, de la petite enfance, de l’animation97. Il convient que la thématique de l’impact des violences conjugales sur les enfants y soit intégrée systématiquement. _ Loi du 4 août 2014, article 21 : « La formation initiale et continue des médecin[·e]s, des personnels médicaux et paramédicaux, des travailleurs [et travailleuses sociales], des magistrat[·e]s, des fonctionnaires et personnels de justice, des avocat[·e]s, des personnels enseignants et d'éducation, des agent[·e]s de l'état civil, des personnels d'animation sportive, culturelle et de loisirs, des personnels de la police nationale, des polices municipales et de la gendarmerie nationale, des personnels de préfecture chargés de la délivrance des titres de séjour, des personnels de l'Office français de protection des réfugié[·e]s et apatrides et des agent[·e]s des services pénitentiaires comporte une formation sur les violences intrafamiliales, les violences faites aux femmes ainsi que sur les mécanismes d'emprise psychologique. » _ _ Également, le 5ème Plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes 20172019 stipule : « Action 7 : Former l’ensemble des professionnel·les au contact des femmes victimes de violences »96. _

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