CENTRE HUBERTINE AUCLERT Centre Francilien de ressources pour l’égalité femmes-hommes (46) PARTIE 5 / AMÉLIORER LA FORMATION DES PROFESSIONNEL·LES EN CONTACT AVEC DES FEMMES VICTIMES DE VIOLENCES CONJUGALES ET DE LEURS ENFANTS EXEMPLE DE BONNE PRATIQUE KIT « TOM ET LÉNA » DE LA MIPROF En l’absence de traces physiques de coups visibles sur l’enfant, les professionnel·les en lien avec des enfants ne vont pas faire le rapprochement entre des troubles et/ou des difficultés détectées et l’existence de violences au sein du couple. Pourtant des troubles et/ou des difficultés pourraient être détectées chez un·e enfant. Ces violences concernent tous les milieux sociaux, tous les âges, tous les niveaux d’études, toutes les cultures - c’est pourquoi un questionnement systématique est recommandé par la MIPROF (mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains). « Le questionnement de l’enfant doit se faire en face à face lors d’un entretien confidentiel. Cet entretien avec l’enfant peut être précédé et/ou suivi par un entretien avec la mère victime. Pour repérer les violences, la meilleure manière est de poser directement et systématiquement la question de leur existence, et ce au cours d’un entretien avec l’enfant »98. Extrait du guide d’accompagnement « Tom et Léna » de la MIPROF sur les signaux d’alerte, p. 30 : Quelques signaux d'alerte : / Changement soudain de caractère ou de comportement. / Attitudes très craintives ou peureuses, rigidité, mutisme, repli, excitation, labilité de l'humeur. / Comportement exagérément érotisé ou provocateur. / Rituels excessifs (lavages de mains, de rangement). / Troubles de l'apprentissage, chute brutale des résultats scolaires, absentéisme scolaire inhabituel et injustifié. / Dépression avec parfois tentative de suicide. / Fugue, toxicomanie, prostitution. / Troubles alimentaires, boulimie, anorexie. / Évanouissments, malaises. / Agressivité envers les autres et soi-même (auto-scarifications). L’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis a également produit des outils d’aide à l’entretien, notamment l’outil « Les mots pour le dire »99. La formation des professionnel·les permet également de les outiller pour rédiger des certificats, tels que proposés par la MIPROF100 par exemple – indispensables pour que les femmes victimes puissent faire valoir leurs droits.
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