P. 166 | Rapport final Évaluation de la prise en compte du genre dans les projets de l’AFD 20142018 elles ne connaissent même pas les conséquences. (F) Les deux autres jeunes (1 homme, 1 femme) considèrent qu’ils/elles étaient déjà relativement bien informé·es (cursus universitaire en pharmacie pour l’un ; intérêt pour la thématique et expérience avec une ONG pour l’autre), et que l’action est plutôt venue confirmer leurs connaissances. Concernant les changements de représentation Plusieurs éléments de preuve ont été collectés concernant une contribution du projet à une évolution des représentations en matière de santé sexuelle et reproductive. Nous nous appuyons ici en premier lieu sur l’étude menée en 2019 et 2020 par l’Université de Californie. • 48% des personnes qui ont été exposées à un visionnage ciblé de la série estiment qu’on peut forcer son partenaire à avoir une relation sexuelle contre 75% des personnes non exposées ; • 46% des personnes qui ont été exposées à un visionnage ciblé de la série considèrent que le contrôle des naissances doit être évité contre 67% des personnes non exposées ; • 60% des personnes qui ont été exposées à un visionnage ciblé de la série considèrent que la contraception est socialement acceptable contre 46% des personnes non exposées. Ici encore, les entretiens menés confirment la capacité du projet à agir positivement sur la déconstruction des normes sociales. Outre les deux jeunes déjà bien informé·es qui se sont vu·es conforté·es dans leurs perceptions, six des dix jeunes interrogé·es (4 femmes, 2 hommes) considèrent qu’ils/elles ont changé d’avis ou de perception suite à leur participation à une action communautaire « C’est la vie » : On a parlé des règles, que c’était sale, alors que pas du tout, donc j’ai une autre vision de la chose maintenant, je n’ai pas à avoir honte de ce point-là, et ça j’ai beaucoup apprécié. (F) Lorsqu’on n’est pas protégé, on prend des risques de nombreuses maladies, donc ça m’a fait réfléchir à l’importance des moyens de contraception. (H) Concernant les changements de pratiques Enfin, la collecte réalisée auprès de bénéficiaires d’actions communautaires permet également d’affirmer que le projet est susceptible d’agir sur les pratiques des bénéficiaires. Sept des dix jeunes interrogé·es (3 femmes, 4 hommes) déclarent avoir changé leurs comportements depuis leur participation à l’action communautaire, notamment en ce qui concerne la contraception : Oui, maintenant, je préfère me protéger quand j’ai des rapports. Et ma compagne n’utilise la pilule du lendemain plus que très très rarement. (H) Après cette formation, j’utilise maintenant les méthodes contraceptives. Avant, il y avait
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