Évaluation de la prise en compte du genre dans les projets de l'AFD

P. 167 | Rapport final Évaluation de la prise en compte du genre dans les projets de l’AFD 20142018 tellement de préjugés. Maintenant je vois qu’il y a du bien-fondé, je mets en pratique cette formation. (F) Sept des dix jeunes interrogé·es ont eu l’occasion d’aborder avec leurs proches – plutôt des ami·es que la famille – la thématique de l’action communautaire à laquelle ils/elles ont participé. Ainsi, ces proches ont pu à leur tour acquérir de nouvelles connaissances et éventuellement faire évoluer leurs représentations ou leurs pratiques : Mes amis, il y en a qui étaient contre le fait que je dise qu’on ne doit pas utiliser la pilule du lendemain plusieurs fois dans le mois. Eux, ils demandaient à la fille de prendre la pilule du lendemain au moment du rapport, et ne savaient pas que ça pouvait lui causer des problèmes. Je crois qu’ils ont compris, et qu’ils ne le font plus. (H) Oui, on parle de l’excision, parce que de nos jours il y a des parents qui forcent à faire des excisions, et on leur dit que ce n’est pas bien, qu’il faudrait qu’ils arrêtent. Si vous parlez et que vous approfondissez, que les filles peuvent avoir le VIH parce que quand ils font des excisions c’est plusieurs à la fois, il y a des parents qui changent d’avis. (F) Il est à noter que ce dernier verbatim encourage à la prudence quant à la portée des messages transmis. En effet, ici, la participante indique utiliser l’argument du VIH pour convaincre sa famille de ne plus pratiquer l’excision, et non l’argument du droit à disposer de son corps, par exemple. Les effets du projet sur les pratiques de la contrepartie en matière de prise en compte du genre Si la contrepartie souligne qu’elle disposait déjà « d’acquis » pour favoriser la prise en compte du genre dans le projet, plusieurs personnes interrogées soulignent que la collaboration nouée avec EQUIPOP dans le cadre du projet lui a permis de renforcer ses pratiques et de notamment s’assurer que la série ne véhicule pas de stéréotypes sexistes. La directrice de l’ONG RAES a participé, dans le cadre d’un autre projet financé par l’AFD (Bruits de tambour), à une formation spécifique sur le genre, organisée au siège de l’AFD et animée par le cabinet EGAE. Les perspectives du projet Les personnes interrogées soulignent que le principal enjeu auquel sera confronté le projet à l’avenir porte sur le développement des actions communautaires. En effet, le pari de la contrepartie est que le projet ne produira de réels effets en matière de changement de représentations et de pratiques, que si la diffusion de la série est articulée avec des temps d’échange et de discussion. Un kit d’animation a ainsi été conçu qui est actuellement en train d’être numérisé. Outre l’utilisation par les 23

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