P. 41 | Rapport final Évaluation de la prise en compte du genre dans les projets de l’AFD 20142018 À cela s’ajoute dans certains cas un faible portage de la direction des agences autour de cet enjeu. Le dialogue sur le genre avec les contreparties émerge ainsi principalement dans le cadre du cycle de vie du projet, au stade de la conception ou de la mise en œuvre et s’appuie dans certains cas sur les outils conçus dans le cadre du CIT Genre, notamment les boîtes à outils sectorielles : Quand XX est venue en mission pendant l’instruction, elle nous a dit que c’était une approche importante, mais on n’a pas reçu d’autres informations à ce propos. [Une contrepartie] L’AFD nous a remis les boîtes à outils. Chaque fois elle nous rappelle qu’il faut prendre en considération ces boîtes à outils, du moins lorsqu’on fait nos contrats, avec les entreprises. [Une contrepartie] Des contreparties encore majoritairement assez peu sensibles à la prise en compte du genre Les contreparties ont progressivement intégré l’injonction sur la prise en compte du genre provenant de l’AFD, mais également d’autres bailleurs, notamment les organismes des Nations unies. Cela ne signifie pas pour autant que leur niveau de prise de conscience a fortement évolué sur cette question : Oui, ils savent que la question va être posée. C’est un sujet depuis 7 à 8 ans sur la table. Pour autant, sont-ils plus en capacité de faire des propositions, je ne sais pas. Dans les missions, il y a plus de femmes cadres dans les ministères donc ils deviennent plus sensibles au sujet, mais l’évolution est lente. [Un·e manager de l’AFD] C’est plus facile d’en parler avec les contreparties, car elles ont intégré ces exigences des bailleurs. Mais on ne peut pas dire que ce soit un dialogue, ils nous disent que si c’est ce qu’il faut mettre pour avoir la subvention, allez-y ! On ne peut pas parler d’un vrai dialogue sur ce sujet. [Un·e responsable de projet de la DOE] Les responsables d’équipe projet ainsi que les représentant·es des agences soulignent qu’ils sont généralement face à des contreparties peu sensibilisées à la question du genre et qu’il est nécessaire de convaincre. La situation est généralement différente avec les ONG. Ces dernières ont en effet souvent développé une expertise sur le genre et sont ainsi plus proactives sur cette question : L’avancée de certaines ONG sur le genre nous donne des billes avec les autres, dans l’argumentaire, mais aussi dans l’accompagnement à la conception des projets. [Un·e responsable de projets de la division OSC] Parmi les autres types de contreparties (ministères, collectivités locales, institutions financières…), il est très difficile d’identifier une catégorie d’acteurs qui est davantage sensibilisée à la question du genre.
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