P. 42 | Rapport final Évaluation de la prise en compte du genre dans les projets de l’AFD 20142018 Les responsables d’équipe projet et les représentant·es des agences font face à deux principales difficultés pour renforcer la prise de conscience des contreparties : • Un manque de capacités pour animer le dialogue avec les contreparties et développer un argumentaire spécifique à chaque secteur voire à chaque projet. • Des difficultés à identifier la bonne posture pour engager le dialogue avec les contreparties sur le genre sur un sujet qui peut être encore perçu comme une « ingérence culturelle ». Même au niveau des référent·es genre, on observe des difficultés pour favoriser la prise de conscience des contreparties sur le genre. En effet, moins de la moitié des référent.es genre interrogé·es dans le cadre de l’enquête souligne que leur action a pu avoir un effet positif sur les contreparties avec qui ils/elles collaborent. Les outils développés et notamment les boîtes à outils sectoriels sont principalement utilisées avec des contreparties qui sont déjà sensibilisés à la question du genre, notamment les ONG. Avec les autres types de contrepartie, un levier important semble être l’intégration d’une dimension genre dans le cadre des études de faisabilité. Les contreparties font en général face à un manque de connaissances et de compétences sur la question du genre et ces études sont ainsi susceptibles de jouer un rôle de révélateur et de renforcer leur prise de conscience. L’absence d’étude préalable sur le genre est ainsi identifiée par les responsables d’équipe projet comme un obstacle important à l’intégration du genre. L’étude d’impact est un moyen de montrer des choses pour engager de manière un peu plus facile ces sujets-là par la suite. Si on appelle au dialogue, on ne peut pas arriver sans rien sur ces sujets-là. [Un·e responsable de projet] Une prise en compte du genre dans la conception des projets fortement influencée par l’AFD La volonté des contreparties d’intégrer le genre dans la conception de leurs projets est étroitement liée à leur sensibilité initiale sur cette question. Celle-ci dépend généralement des projets antérieurs qu’elles ont pu conduire, mais également de la présence d’une ou plusieurs personnes formées en interne. Ces conditions apparaissent d’ailleurs le plus souvent comme des prérequis pour concevoir un projet CAD 2. Dans plus d’un tiers des projets que nous avons étudiés (10/28), les contreparties ont joué un rôle central pour intégrer le genre dans la conception des projets. Toutefois, il s’agit essentiellement de projets CAD 2 et relevant de la division OSC. Au sein de cette division, on observe d’ailleurs une évolution positive dans la prise en compte du genre, même chez les contreparties non expertes : Il y a eu aussi une évolution du côté des OSC, qui au départ remplissaient le petit paragraphe dans le projet et se contentaient de ça, et maintenant font le contexte, et voient le genre comme
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