P. 60 | Rapport final Évaluation de la prise en compte du genre dans les projets de l’AFD 20142018 La présentation de données de contexte relatives aux rapports de genre en phase de conception : un levier pour favoriser une réponse adaptée aux besoins des bénéficiaires La présentation de données de contexte relatives aux rapports de genre en phase de conception des projets semble favoriser le fait que les projets répondent aux attentes des bénéficiaires. L’analyse des 12 projets pour lesquels une évaluation (à miparcours ou finale) était disponible donne de premiers indices. Pour les 8 projets pour lesquels des données de contexte relatives au genre sont présentées lors de la phase d’instruction (3 CAD1 et 5 CAD2), les évaluations considèrent pour 7 d’entre eux que le projet répond bien à ces attentes. Pour le huitième projet, l’évaluation explicite le travail d’identification des besoins réalisé en amont et recommande d’appuyer les futures identifications par la consultation des bénéficiaires, mais ne questionne pas la réponse aux besoins par le présent projet. À l’inverse, lorsqu’aucune donnée de contexte n’était présentée en phase d’instruction des projets, peu d’indices permettent d’affirmer que les projets sont pertinents du point de vue des bénéficiaires. Parmi les 4 projets de l’analyse qualitative évalués et pour lesquels aucunes données de contexte n’avaient été présentées (3 CAD1 et 1 CAD2), trois évaluations ne répondent pas directement à cette question et la quatrième (CAD1) indique que le projet ne répond que partiellement aux besoins des bénéficiaires : Le dispositif proposé par le projet est-il adapté au contexte et permet-il de répondre aux besoins de ce groupe d’élèves ? La réponse à la 1ère question est partiellement positive : en l’absence de services spécialisés en proximité des écoles du projet dans les zones rurales ciblées, et dans une logique d’inclusion, seule l’option de la classe-passerelle pour enfants sourds permettrait de scolariser ces enfants dans des conditions satisfaisantes. Sans cette innovation, ces enfants sont condamnés à l’exclusion, ou (comme nous l’avons vu dans la CLIN d’Ambodipont) à une prise en charge très sommaire qui ne permet pas, sur le long terme, de les maintenir à l’école. [Évaluation du projet FISONG éducation et inclusion (CAD1)]
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