P. 85 | Rapport final Évaluation de la prise en compte du genre dans les projets de l’AFD 20142018 étudiée dans le cadre de l’évaluation, peu d’études spécifiques ont été engagées sur la question du genre et la présentation de données de contexte relatives au genre est souvent succincte, en particulier pour les projets CAD 1. Il s’agit d’un obstacle important pour s’assurer de la pertinence des projets, mais également d’un frein pour engager un dialogue construit avec les contreparties. o Nous proposons ainsi de rendre obligatoire la réalisation d’une analyse genre, s’appuyant a minima sur des données secondaires, ainsi qu’une identification des partenaires locaux pertinents sur le genre pour le projet identifié avant l’octroi du projet en comité de crédit. o Un budget spécifique est dédié à ces analyses genre préalables obligatoires. Il pourrait par exemple financer un contrat-cadre avec des prestataires spécialisés facilement mobilisables par les chef·fes de projet. o Des espaces de formation et de capitalisation permettent d’assurer la bonne réalisation et l’utilité de ces analyses genre : objectifs, méthodologies, freins, leviers, résultats, utilisation au service de la conception du projet, etc. • Le suivi et l’évaluation des projets : o L’analyse des projets CAD 1 réalisée dans le cadre de l’évaluation a mis en lumière le fait que les objectifs spécifiques des projets en matière de genre sont souvent assez peu explicités dans les cadres logiques ce qui limite mécaniquement la capacité à suivre les réalisations attendues et à en évaluer leurs effets. Un dialogue pourrait être engagé entre CLS, AES, CAP et EVA pour améliorer la prise en compte du genre dans les cadres logiques des projets CAD1. o Près de 50% des projets CAD 1 et 2 analysés comprennent des indicateurs de suivi désagrégés par sexe (portant essentiellement sur les participations des femmes et des hommes aux actions mises en œuvre), mais ceux-ci sont assez peu mobilisés dans le pilotage du projet, à la fois par les REP, mais également les contreparties. Une piste pourrait être de renforcer le dialogue entre les deux parties au moment de la conception de ces indicateurs. Ceci pourrait être fait dans le cadre de formations-actions expérimentales pilotées par CAP et/ou EVA. Une autre serait de s’appuyer sur les évaluations de projet afin de reconstruire des logiques d’intervention « génériques »
RkJQdWJsaXNoZXIy MjE1NDI=