14 Accueillir les personnes HSH Données clés en santé — Les HSH* (hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes) ont 200 fois plus de risques de contamination au VIH que la population hétérosexuelle française. Entre 2013 et 2018, ce sont 40,8% des découvertes de séropositivité qui concernent les HSH. Ils représentent 58% des découvertes de séropositivité à Paris contre 41% en Île-de-France. 11 — S’agissant des autres IST, en 2019, les HSH représentent 79% des nouveaux diagnostics pour une syphilis récente et 74% des diagnostics pour une gonorrhée, soit une augmentation de 29% par rapport à 2017. 11 — La prévalence de l’infection anale au HPV chez les HSH est de 64% (contre 25% chez les hommes hétérosexuels). Elle est encore plus élevée chez les HSH vivant avec le VIH : 93%. Les HSH ont 20 fois plus risque de développer un cancer anal. 11 Prévention des risques VIH La prévention du VIH s’est diversifiée, ces dernières années, avec trois nouveaux outils incontournables et combinables : la PrEP, le TasP et le TPE. — La PrEP (Prophylaxie préexposition) : un traitement préventif, pris ponctuellement ou quotidiennement, qui permet de rester protégé du VIH. — Le TasP (Treatment As Prevention) : une personne séropositive traitée avec une charge virale indétectable ne peut pas transmettre le virus. — Le TPE (Traitement postexposition) : une trithérapie de 28 jours qui réduit considérablement les risques d’une séroconversion, si le traitement est pris au plus vite et dans un délai maximal de 48 heures après le rapport non protégé. Il peut être demandé à l’hôpital ou en CeGIDD. Ces outils sont complémentaires et permettent à chaque patient·e·s d’opter pour une protection idéale. L’utilisation de cette prévention personnalisée a permis en 2018, chez les HSH une diminution de la transmission du VIH de 22% en moyenne, et de 28% chez les HSH nés en France. 11 L’expérience montre qu’il ne sert à rien de forcer l’usage du préservatif chez quelqu’un qui ne l’utilise pas régulièrement. Ici aussi, une sensation de jugement peut détourner du soin et il peut être intéressant de questionner le ressenti des personnes sur la qualité de leur sexualité. Dans ce cas, la PrEP est souvent une bonne alternative et la prévention IST passe principalement par le dépistage très régulier (tous les 3 mois). Qu’est-ce que le Chemsex? Le Chemsex est l’usage de substances psychoactives dans un cadre sexuel. Fréquemment en multipartenariat avec des pratiques dites «hard» comme le fist-fucking*. Ces moments peuvent durer des heures, voire des jours. Les participant·e·s n’appliquent pas forcément les mesures de prévention sexuelle ou de réduction des risques (RdR) pour la consommation de substances psychoactives (SPA), que ce soit par manque d’informations, contexte ou effets des produits. Au Checkpoint, 35% de la patientèle pratiquent le Chemsex.
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