crips_guide-sante-lgbtqi_2021

18 question à tou∙te∙s les patient∙e∙s. Les violences influencent la santé globale d’une personne, c’est un élément important à connaître en tant que soignant∙e. » 3. Repérer les signes d’alerte. — Santé mentale et physique détériorées : > Troubles psychologiques (dépression, troubles anxieux, troubles du sommeil, troubles alimentaires, troubles émotionnels, désorientation, repli sur soi…). > Comportements addictifs. > Troubles somatiques (symptômes chroniques inexpliqués, maladies chroniques déséquilibrées…). — Santé sexuelle (comportements sexuels à risque, IST répétées, douleurs pelviennes chroniques, dyspareunies, grossesses non prévues et IVG…). — Consultations itératives avec des plaintes vagues, multiples et inexpliquées. — Évitement des soins. L’accompagnement 1. Proposer une écoute bienveillante. 2. Valoriser la parole de la personne : «Merci de votre confiance» ; « Je vous crois. » 3. Rappeler la loi : «Les violences sexuelles / physiques / verbales / injures homophobes sont interdites et punies par la loi. » 4. Proposer de l’aide : «Comment puis-je vous aider ?» ; « Je peux vous aider si vous le souhaitez. » 5. Vérifier que la personne est en sécurité (en cas de danger immédiat pour la sécurité de la personne, contacter la police). 6. Respecter les choix de la personne. Les différents types de violences — Psychologiques (menaces, humiliations, harcèlement, discriminations*, etc.). — Physiques (gifles, coups, blessures, étranglement, etc.). — Conjugales (agressions, humiliations, viol). — Sexuelles (abus et acte sexuel forcé, viol). — Économiques et administratives (privation d’autonomie financière, confiscation des papiers d’identité). — Médicales (violences obstétricales et gynécologiques, violences verbales, etc.). — LGBTQI+phobies (mégenrage*, hétéronormativité et cisnormativité des parcours de soins, outing*, discriminations et invisibilité, etc.). Les violences subies par les minorités genrées, sexuelles et sexuées ont des conséquences multiples sur la santé, d’où l’importance de les repérer. Le repérage des violences 1. Créer un cadre sécurisant et confidentiel. 2. Interroger la vie sentimentale, conjugale, la sexualité et les violences de façon systématique même en l’absence de signe d’alerte. — «Avez-vous déjà été victime de violences au cours de votre vie?» — «Avez-vous vécu des événements qui vous ont fait du mal ou qui continuent de vous faire du mal ?» — «Avez-vous déjà pu en parler à quelqu’un?» — «Est-ce que cela a encore un impact dans votre vie?» — «Souhaitez-vous en parler ?» Si la personne demande pourquoi vous lui posez cette question : « Je pose cette

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