20 L’adolescence étant un moment de questionnement pour tous les jeunes, il est important d’apporter une attention particulière à l’écoute des jeunes des minorités genrées, sexuelles et sexuées. Recommandations Êtes-vous en droit de prévenir les parents si la personne est mineure? Non, vous ne devez pas prévenir les parents s’il s’agit d’une simple consultation. Tant qu’il n’y a pas d’intervention pratiquée ou de thérapeutique engagée. Le·la mineur·e a également le droit d’interdire à ses parents l’accès à son dossier médical ou même à son état de santé (loi du 4 mars 2002). Comment assurer une meilleure confidentialité? Lorsqu’un·e mineur·e de moins de 16 ans vient consulter, il est préférable de le·la rediriger vers des institutions dans lesquelles il·elle n’aura pas à payer (hôpital, planning familial), pour éviter qu’il·elle utilise la carte Vitale de ses parents. Certain·e·s professionel·le·s de santé peuvent choisir de ne pas faire payer la consultation. Et le dépistage? N’hésitez pas à aborder la question du dépistage comme outil de prévention. Vous pouvez recommander aux jeunes de garder un bon réflexe et de se faire dépister régulièrement, au moins tous les 3 mois s’ils ont une vie sexuelle active, sinon une fois par an au minimum. Accueillir les jeunes des minorités genrées, sexuelles et sexuées L’accompagnement des jeunes des minorités genrées, sexuelles et sexuées s’avère différent de celui de leurs aîné·e·s, d’où l’importance de les rediriger vers les associations adaptées qui peuvent les soutenir et les accueillir avec bienveillance. Données clés en santé Les jeunes hommes homosexuels se font moins dépister que leurs aînés (63,8% des moins de 25 ans contre 83 à 92% des plus de 25 ans). Or ils ont plus de risques d’être exposés aux IST. 18 D’un point de vue de la santé mentale, il y a plus de risque de suicide chez les jeunes des minorités genrées, sexuelles et sexuées que chez les personnes hétérosexuel·le·s et/ou cisgenres*. 19 Il y a une surexposition aux violences intrafamiliales des personnes homosexuel·le·s et bisexuel·le·s*, par rapport aux personnes hétérosexuel·le·s. 20 Selon une étude du MAG Jeunes LGBT, 52,17% des jeunes LGBT+ ont subi des violences scolaires. 21
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