mais y être initié·e, en prendre la mesure, pour aborder des symptômes dans leur contexte ou pour optimiser les discours de prévention, de réduction des risques ou l’éducation thérapeutique est indispensable. Et cela ne s’invente pas, encore moins dans une société qui nous fait penser le contraire. Thibaut Jedrzejewski médecin généraliste au Centre de santé sexuelle – Le 190 mais aussi, plus subtilement, de rencontrer des difficultés, de se sentir mésestimées, d’être ramenées à une norme qui ne correspond pas à ce qu’elles vivent, que ce soit dans leur vie quotidienne ou dans les soins. Face à l’altérité, le jugement, la fascination, la pitié peuvent s’immiscer dans les consultations. Nous sommes toujours susceptibles de projeter de fausses croyances, d’avoir des mots blessants, de produire de la méfiance, du repli, des angoisses, des ruptures. Autrement dit, de reproduire dans un espace de soin, ce à quoi ces minorités se confrontent au quotidien. En médecine, dans le lien avec les patient·e·s ou dans la clinique, notre posture peut tout changer. Tout savoir sur ces mondes de vie est impossible, 3
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