Comprendre la transidentité

13 garçon peut bien aimer porter du maquillage et des robes tout en s’identifiant au genre masculin. A l’inverse, une femme trans peut très bien ne pas aimer le maquillage et les robes, tout comme beaucoup de femmes cis par ailleurs! Rappelons qu’à l’inverse du genre assigné à la naissance, l’identité de genre (le genre réel) d’une personne lui est propre. Seule la personne elle-même est à même de définir son identité de genre, et elle ne dépend pas du tout de l’assignation d’autrui, ni de sa conformité à la norme de genre. On appelle dysphorie de genre le fait pour une personne trans de ne pas se sentir légitime dans son genre à cause de son corps (dysphorie physique), de son apparence, son comportement ou la façon générale dont elle est perçue (dysphorie sociale) ou de sa façon d’être, d’agir et de penser (dysphorie psychologique). La dysphorie résulte de l’intériorisation par la personne de stéréotypes de genre, qui lui font penser qu’elle ne serait pas assez conforme à la norme sociale pour être réellement de son genre. Toutes les personnes trans ne ressentent pas forcément de dysphorie. Le terme est donc majoritairement utilisé par les personnes pour parler du sentiment de mal-être qui survient lorsque la personne est ramenée d’une façon ou d’une autre à ce qui symbolise son genre d’assignation. Néanmoins, ce terme est controversé, car il désigne également un diagnostic psychiatrique actuellement utilisé dans le DSM pour remplacer la notion de “transsexualisme” : or il ne s’agit pas d’un trouble mental mais de souffrance générée par une injonction constante à la norme sociale du genre. Ce terme met également l’accent sur le fait que les personnes trans seraient censées souffrir, alors que de nombreuses personnes trans ne ressentent pas de dysphorie, et sont tout aussi légitimes que les autres. Il existe par ailleurs un autre terme, euphorie de genre, pour désigner le sentiment de bien-être qui apparaît lorsque l’on se sent à l’aise dans son genre et que l’on est enfin reconnu pour ce qu’on l’on est. La transition désigne tous les actes visant à affirmer socialement ou pour soi son identité de genre. Une transition de genre peut être sociale (demander à être appelé.e par un nouveau prénom ou de nouveaux pronoms, changer de vêtements ou de comportements etc), administrative (changer d’état civil) ou médicale (prendre des hormones, faire des opérations etc). Il n’y a aucune étape obligatoire lors d’une transition, chaque personne choisit de faire les démarches qui lui conviennent et dont elle a besoin. Les démarches possibles sont très nombreuses et varient beaucoup selon les individus. Faire de la musculation ou se faire refaire le nez, se faire faire un tatouage ou encore prendre la pilule pour arrêter ses menstruations peuvent faire partie de démarches de transition.

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