17 Partie II Questions fréquentes et quelques chiffres Les personnes trans sont-elles malades ? La transidentité n’est pas une maladie : elle a été retirée de la liste des pathologies de l’OMS et du DSM (répertoire des maladies psychiatriques) en 2018.Le fait d’être trans concerne l’identité et la trajectoire de vie d’une personne,et comme on l’a vu en partie I, cela relève de l’autodétermination ! Aucune personne extérieure n’est donc mieux placée que la personne concernée pour définir son identité. Un grand nombre de personnes, et notamment de médecins, continue cependant de penser qu’il s’agit d’une pathologie, et se permet d’exiger des attestations de psychiatres ou un suivi psychiatrique pour accéder aux soins. Le fait de voir un psychiatre est alors imposé aux personnes, ce qui est humiliant puisque la visée de ce suivi est en fait de rassurer les autresmédecins quant au fait que la personne serait bien qui elle prétend être. La personne se retrouve donc une fois de plus en position de devoir justifier de son identité, ce qu’elle est déjà forcée dans bien des cas de faire au quotidien, vis à vis de l’ensemble de la société ! Par ailleurs, la plupart des psychiatres n’étant pas sensibilisés sur les questions relatives à la transidentité, il est fréquent qu’ils s’appuient lors des suivis sur des préjugés et des stéréotypes de genre, voire qu’ils véhiculent de fausses informations, qui peuvent s’avérer très néfaste, particulièrement pour les personnes en questionnement de genre. Même si cela peut partir d’une bonne idée ou d’un bon sentiment, il est donc important d’avoir cela à l’esprit lorsque l’on souhaite conseiller à une personne trans d’initier un suivi psychiatrique, car que pour que celui-ci soit efficace, il faut que la personne estime en avoir besoin et y consente librement.
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