23 idées ne sont donc pas forcément vraies, et ce, quelque soit la personne, qu’elle soit trans ou non. Des injonctions comportementales comme “ne pleure pas, tu es un homme”,“une fille ne devrait pas s’habiller comme cela” ou “c’est unmétier demec”, montrent de façon évidente que toutes les personnes,cisgenres et transgenres,sont en permanence confrontées aux stéréotypes de genre. Il est donc primordial de se rappeler que c’est l’identité de genre de quelqu’un, c’est-à-dire la façon dont cette personne s’identifie, qui fait son genre. Une personne qui s’identifie homme, sera donc un homme, même si il aime le rose, les licornes, les poupées, le maquillage et mettre des robes, et ce, que cet homme soit cisgenre ou transgenre. Les personnes trans sont-elles un phénomène récent? Si on parle effectivement davantage de transidentité dans les médias aujourd’hui, la transidentité n’a rien de récent. Si certaines personnes pensent qu’il s’agit d’un phénomènedemode,c’est surtout dû au fait qu’il existemaintenant une représentation médiatique des transidentités et une meilleure acceptation globale des personnes trans dans notre société. Auparavant, on n’évoquait jamais le sujet, et quand on en parlait, c’était pour dire que c’était une déviance ou une monstruosité. Aujourd’hui, les personnes ont moins peur de faire leur coming out et parviennent à accepter plus facilement leur identité, alors que par le passé, une majorité devait cacher ou refouler son identité, sous peine d’être mise au ban de la société. On a donc l’impression qu’il y a plus de personnes trans aujourd’hui, alors qu’il y en a toujours eu autant,elles sont simplement plus visibles et plus nombreuses à faire leur coming out. Nous avonspar ailleursdenombreuxexemplesdepersonnes trans à travers l’histoire, et n’oublions pas que dès les émeutes de Stonewall, qui ont marqué le début des marches des fiertés, les personnes trans étaient présentes. La transidentité n’est en outre pas un phénomène occidental, les associations de défense de migrant. es LGBTI+ reçoivent d’ailleurs de nombreuses personnes transgenres migrantes venant de pays où la transidentité est tout simplement criminalisée, et passible de prison ou de mort. Laplupartdesgenss’imaginent lesdémarchesdetransitioncommeunchangement corporel soudain, rapide et irréversible, mais cela n’est absolument pas le cas. Rappelons tout d’abord que lors d’une transition il n’existe pas de parcours type: c’est à la personne trans concernée de décider de son propre parcours. Il est possible comme nous l’avons expliqué plus haut, de faire des démarches de transition sociales (changer de vêtements, changer de pronoms, de prénoms…), administratives ou médicales, et même dans le cas du médical, la plupart des effets ne sont pas irréversibles: le traitement hormonal est un traitement à vie, dont les changements apparaissent très progressivement. Même dans le cas des chirurgies, sauf ablation d’organe, il est toujours possible de reconstruire dans les “deux sens”.
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