28 Et celles et ceux qui regrettent? On parle parfois de “détransition” pour désigner des personnes qui effectuent des démarchesqui semblentallerà l’encontrededémarchesdetransitionprécédentes: par exemple une personne qui pourrait arrêter un traitement hormonal. Ces démarches sont le plus souvent inscrites dans le projet personnel de la personne - par exemple, on peut arrêter les hormones pour un projet parental, pour évoluer vers une apparence plus androgyne,ou encore parce que le traitement occasionne des troubles de l’humeur. Il est donc abusif de parler de “détransition”, et le terme de retransition serait plus approprié, car ces démarches sont inscrites dans la continuité du parcours de la personne. Ce n’est pas forcément parce qu’une personne entame des démarches de retransition que son ressenti de genre a évolué,au contraire,cela peut être parce que la personne a compris quelque chose sur elle-même - par exemple, une personne peut d’abord s’affirmer comme d’un genre binaire,puis ensuite réaliser qu’elle est d’un genre non binaire et ajuster ses démarches en conséquence. Plusmarginalement,certainespersonneseffectuentdesdémarchesdedétransition réelle, dans le sens d’essayer de retourner en arrière, pour des raisons telles que des pressions financières ou sociales, ou plus rarement un regret de la transition. Du fait de la problématique complexe des procédures de détransition et retransition, il est d’autant plus difficile de trouver des données fiables sur le sujet. De plus, certaines études sur la détransition ont une orientation politique claire, qui est de discréditer les identités trans. Ces études ont été démontrées plus tard comme biaisées et ignorantes de ce qu’était une personne transgenre. Hormis l’étude de la WPATH réalisée en 2018 (qui annonce un chiffre de 0.3%), aucune étude ne s’est intéressée à la détransition sans avoir un sérieux biais méthodologique et/ou politique.
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