Harcèlement sexuel au travail

42 pratiques concrètes et de leurs éventuelles expériences : comment ontils et elles déjà appréhendé ce type de signalement, comment le feraient-ils ? Quelles sont leurs obligations ? Quel type de procédure d’alerte a été mise en place dans leur organisation ? Au-delà des obligations légales, il est important que la formation permette de comprendre que les comportements relevant du harcèlement sexuel, et plus largement des agissements sexistes, ne sont pas des comportements professionnels et qu’à ce titre, ils n’ont pas leur place au travail et doivent être combattus. 1) L a nécessité d'agir contre le harcèlement sexuel au sein de l'organisation L’employeur public ou privé est responsable de la santé et sécurité de son personnel. Le harcèlement sexuel fait partie des risques identifiés pour la santé des salariés ou agents dont l’employeur peut être tenu responsable. Cette protection vaut pour toutes les personnes salariées ou stagiaires au sein de l’organisation mais également pour celles qui postulent à un emploi, un stage ou à une période de formation dans l’entreprise. L E S R I S Q U E S L I É S A U H A R C È L E M E N T S E X U E L P O U R L E S V I C T I M E S E T L E C O L L E C T I F D E T R A V A I L Le harcèlement sexuel peut avoir des conséquences graves sur la victime et sur son entourage, qu’il s’agisse de ses collègues, sa famille, ses proches. L’ensemble de la vie professionnelle, personnelle et familiale peut être touché. La somatisation, les stratégies d’évitement que la victime va être amenée à mettre en place pour supporter ou éviter son agresseur, vont modifier son comportement habituel. Ces conséquences sont d’ordres multiples pour la victime : • Physique : fatigue, insomnies, boule au ventre, vomissements, migraines, etc. ; • Psychique : perte de confiance, irritabilité, angoisse, stress, dépression, etc. ; • Professionnel : arrêts maladie, désinvestissement, erreurs, comportements de retrait, etc. ; • Financier : impacts sur la rémunération (prime, augmentation), parfois démission, non-renouvellement du CDD, chômage, etc. ; • Familial, social : difficultés relationnelles, sexuelles, isolement, etc. Les témoins, notamment parmi les collègues, qu’ils soient des témoins directs (c’est-à-dire celles et ceux qui ont observé les faits) ou indirects (c’est-à-dire celles et ceux à qui les faits ont été rapportés), peuvent être désemparés face à la situation : incompréhension, difficulté à reconnaître et à nommer le harcèlement sexuel, minimisation des faits, culpabilisation de la victime, jugement sur ce qu’il faut faire ou ne pas faire, etc.

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