. DES FILLES ET DES GARÇONS Avant la naissance Biologie Naissance vers l’âge adulte Cerveau Corps Pas de différence entre les cerveaux sauf l’hypothalamus(1) Plasticité cérébrale : influence de la culture et de la société sur la fabrication des cerveaux et des identités Diversité des cerveaux, des identités et des comportements indépendamment du sexe biologique Pas de différence entre les corps sauf les organes sexuels DÉBUT DE LA CONSTRUCTION SOCIALE DES DIFFÉRENCES ENTRE FILLES ET GARÇONS 90 % des connexions entre les neurones se fabriquent en interaction avec le monde extérieur Seulement 10 % des neurones sont connectés à la naissance (1) L’hypothalamus contrôle les fonctions de reproduction : ovulation chez les femmes et fabrication des spermatozoïdes chez les hommes. Sources : Laboratoire de l’égalité - www.laboratoiredelegalite.org - Play Bac Presse INFOGRAP râce à ses propriétés de « plasticité », le cerveau se façonne en fonction des apprentissages et des expériences vécues. Les filles et les garçons se fabriquent en fonction des normes de féminité et de masculinité de la société dans laquelle elles/ils évoluent. Cependant, les filles et les garçons n’adoptent pas tous, ni tout le temps, strictement ce système de normes. À la puberté, les hormones sexuelles induisent la maturation des organes sexuels et le développement des caractères sexuels secondaires (poils, seins, masse musculaire et graisseuse, carrure). Les différences anatomiques entre les sexes sont variables selon les individus et forment un continuum entre les extrêmes des traits masculins et féminins. Le concept de plasticité cérébrale apporte un éclairage neurobiologique fondamental sur les processus de construction sociale et culturelle de nos identités. 4 Laboratoire des stéréotypes 5 Laboratoire des stéréotypes G histe : www.borsallyno.com LA FABRICATION 6 Laboratoire des stéréotypes algré l’avancée des connaissances en neurosciences, les préjugés sur les différences cérébrales entre les hommes et les femmes sont toujours bien vivaces dans l’espace public. D’après un sondage réalisé par Mediaprism pour le Laboratoire de l’égalité, plus de 55 % des personnes interrogées pensent que les différences de comportement entre les sexes sont dues à des raisons biologiques et 37 % à des raisons liées à l’éducation.Télévision, presse écrite, sites Internet continuent de nous abreuver de stéréotypes qui prétendent que les femmes sont « naturellement » douées pour les langues et incapables de lire une carte routière, alors que les hommes seraient nés bons en maths et compétitifs. Ces discours laissent penser que, dès la naissance, les aptitudes intellectuelles et les personnalités seraient câblées différemment dans le cerveau des filles et des garçons. Or, les progrès des recherches montrent le contraire : le cerveau, grâce à ses formidables propriétés de « plasticité », fabrique sans cesse de nouveaux circuits de neurones en fonction de l’apprentissage et de l’expérience vécue. Les nouvelles techniques d’imagerie cérébrale montrent que les filles et les garçons ont les mêmes capacités d’apprentissage du langage et des mathématiques. Les anciennes théories qui prétendaient que tout était joué très tôt, avant 6 ans, sont révolues. Notre vision du cerveau est désormais celle d’un organe dynamique qui se façonne en fonction de l’histoire individuelle. Voilà pourquoi chaque être humain, quel qu’il soit, a un cerveau unique, indépendamment de son sexe. Nous sommes 7 milliards de femmes et d’hommes sur Terre, et autant de personnalités et de cerveaux différents. La découverte de la plasticité cérébrale apporte un éclairage neurobiologique important sur les processus de construction sociale et culturelle de nos identités de femmes et d’hommes. C’est l’interaction avec l’environnement familial, scolaire, social et culturel qui va orienter les goûts, les aptitudes cognitives et contribuer à forger les traits de personnalité. … les différences de sexe ne sont pas naturelles. Les filles et les garçons se fabriquent en fonction des normes de féminité et de masculinité de la société et du milieu dans lesquels elles et ils évoluent. On pense souvent qu’il existerait deux natures, l’une féminine et l’autre masculine, qui seraient complémentaires. Cette représentation fonctionne en partie à cause des stéréotypes de sexe. L’état des connaissances scientifiques le prouve, il n’y a aucune raison biologique à ce que les garçons et les filles, les hommes et les femmes aient des identités, des comportements, des rôles et des activités prédéfinis dans la famille, le monde du travail et la société en général. Ainsi, … Rien n’y est à jamais figé, ni programmé à la naissance. M 7 MILLIARDS de femmes et d’hommes et autant de cerveaux différents
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