19 LES AUTRES AIDES La Mission aux Affaires Culturelles gère les contrats de développement du ministère de l’Outre-mer et soutient les festivals, les dispositifs d’éducation artistique et culturelle et de temps à autre des documentaires sur la Nouvelle-Calédonie ou d’autre États du Pacifique (via le fonds pacifique). Elle est très orientée vers les arts visuels et les spectacles vivants et ne côtoie la production audiovisuelle qu’au travers de sa présence au Comité de lecture du FACNC, du BAT, du festival de La Foa ou encore des jeunes étoiles… elle peut servir de relais avec les organismes métropolitains. De façon également marginale, le ministère des Outre-mer propose, via le Fonds d’aide aux Échanges Artistiques et Culturelles outre-mer (FEAC), quelques rares subventions (5000 € max pour un documentaire), tout comme la Maison de la Nouvelle-Calédonie qui, par le passé, proposait également quelques soutiens (2 à 3000 € max pour un documentaire), sans que l’on sache aujourd’hui si cette politique, mise en pause du fait du contexte sanitaire, se poursuivra dans les années à venir. Le Centre National du Cinéma (et de l'image animée) est, depuis 2018, accessible aux producteurs calédoniens. La NouvelleCalédonie est le dernier des territoires ultramarins à obtenir cet accès au CNC. La signature d’une convention triennale entre le CNC et la Nouvelle-Calédonie avait pour objectif de soutenir le développement de la filière audiovisuelle et cinématographique en Nouvelle-Calédonie, de contribuer au développement et à l’enrichissement de la production française par la diversité culturelle et les paysages de Nouvelle-Calédonie ; elle vise à professionnaliser le secteur et promouvoir l’image de la Nouvelle-Calédonie. Ce dispositif a permis l’accès aux mécanismes d’aides sélectif ou automatique du CNC, mais du fait de la complexité de ces dispositifs et de leur sélectivité, l’accès direct (hors coproduction avec un producteur métropolitain) à ces financements reste marginal. Pour l’heure, seulement trois sociétés locales parviennent à obtenir occasionnellement des aides sélectives, dans le secteur du documentaire. Par ailleurs, le non-assujettissement des cinémas calédoniens à la TSA (taxe sur les entrées versée au CNC pour le soutien au secteur) leur permet de conserver un tarif raisonnable, mais les empêche de pouvoir bénéficier du soutien de ce dernier, comme ce fut le cas durant la crise sanitaire. LE CONSTAT Le Fonds Audiovisuel et Cinématographique de Nouvelle-Calédonie est et demeure le principal levier de soutien à la filière audiovisuelle et cinématographique. Dans un contexte où les enveloppes allouées aux productions s’amenuisent, il devient difficile d’attirer les projets extérieurs, de grande envergure : le manque de moyens limite la communication à l’extérieur et ne rassure pas les acteurs internationaux. Quant aux projets locaux, les aides sont limitées, du fait du nombre croissant de projets (pour une enveloppe constante) et de la difficulté d’accès à d’autres dispositifs (CNC très exigeant, accès difficile). Conséquence directe : un ajustement du budget prévisionnel, donc un impact sur les rémunérations, les moyens techniques et donc sur la qualité finale des œuvres. Le fonds de soutien aide au financement de nombreux projets et, du fait de son enveloppe limitée, il attribue de petits montants (effet saupoudrage) sans pouvoir marquer son intervention sur certains projets à fort potentiel. Enfin et surtout, du fait de son statut gouvernemental et de son fonctionnement actuel (comité convoqué par son président, issu du gouvernement, budget géré par le gouvernement), il est largement soumis aux aléas institutionnels et politiques.
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