Etude du marché audiovisuel et cinématographique en NC

20 LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE : UNE ÉVOLUTION DES USAGES Pendant longtemps le paysage audiovisuel calédonien s’est résumé à une chaîne de télévision (Télé Nouméa créée en 1965, devenue FR3-Nouvelle-Calédonie en 75, puis RFO Nouvelle-Calédonie en 83, puis Télé Nouvelle-Calédonie en 99 et NouvelleCalédonie La 1ère depuis 2010). Ce n’est qu’en 1983 que RFO lance un deuxième canal de diffusion baptisé RFO 2 (reprise de programmes d’Antenne 2) qui deviendra Tempo en 1998 (chaîne à vocation pédagogique et culturelle rediffusant les émissions de France 2, France 3, La Cinquième et Arte). L’arrivée de Canal +, en 1994, bouscule la donne : offre pléthorique, accès payant… En 2010, la mise en place de la TNT (télévision numérique terrestre) permet l’accès direct à de nouvelles chaînes francophones : aujourd’hui 27 chaînes de télévision gratuites, sans compter les offres payantes. En parallèle, internet et le web font leurs débuts en Nouvelle-Calédonie en 1996, offrant une nouvelle possibilité d’accès aux premiers et encore rares contenus vidéos hébergés en ligne. Durant les années 2000, le Territoire s’inscrit à son tour dans la révolution numérique. Les Calédoniens découvrent ainsi YouTube (en 2004), et Facebook (dès 2005). A partir de 2015, la fibre donne accès à une offre quasiment illimitée : Netflix, Amazon Prime, Apple TV… Le baromètre de l’Observatoire du Numérique indique en 2021 : - 8 Calédoniens sur 10 ont un accès internet - 6 sur 10 sont présents sur au moins un réseau social - 61 000 abonnements fixes - 88 000 abonnements internet mobile - 160 000 comptes Facebook, etc… Aujourd’hui, l’économie du numérique en Nouvelle-Calédonie représente 58 milliards de francs (dont OPT 23 milliards de francs). g. Évolution de la filière À NOTER • Les études Médiamétrie sur les mesures d’audiences ne prennent pas encore en compte la consommation numérique, ne permettant pas d’évaluer l’impact réel d’un programme alors même que les postes de télévisions sont de plus en plus souvent remplacés par l’ordinateur, la tablette ou encore le téléphone portable. • A l’exception de Canal+, les plateformes ne payent pas d’impôts en Nouvelle-Calédonie et ne participent pas au soutien de la création audiovisuelle locale (en France elles s’acquittent de la TVA et participent au financement du CNC à hauteur de 5 % du CA). • La redevance pour Copie Privée, en préparation depuis 12 ans via la Sacenc, n’est toujours pas mise en place alors qu’elle existe depuis 1985 en métropole et fonctionne aujourd’hui dans 40 pays. Son montant est prélevé par l’organisme Copie France sur chaque vente de smartphone ou autre support numérique : près de 300 M€ collectés en 2020 pour indemniser les ayants droits. En Nouvelle-Calédonie, la redevance n’est toujours pas redistribuée faute d’organisme officiel pour la répartir localement ! 1. PANORAMA DE LA FILIÈRE AUDIOVISUELLE ET CINÉMATOGRAPHIQUE DE NOUVELLE-CALÉDONIE

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