Etude du marché audiovisuel et cinématographique en NC

28 Il est important de soulever que les supers productions peuvent générer d’importantes retombées économiques pour les territoires. A titre indicatif, la série « Guyane » a rapporté 12M€ de dépenses locales, « Meurtres au paradis » 5M€/saison en Guadeloupe ; et les longs-métrages tournés en Polynésie comme « Coup de foudre à Bora Bora » ou « Point Break 2 » respectivement 1 M€ et 1,6 M€ de retombées. Au-delà des retombées financières, ces productions permettent également une montée en compétence des professionnels locaux (emploi de techniciens et de comédiens locaux), la valorisation du patrimoine local, le renforcement de l’attractivité du territoire (1€ aide = 6.62 € de retombées locales directes). Toutefois, un équilibre entre ces productions et le développement des filières locales est un des enjeux majeurs des politiques audiovisuelles et cinématographiques ultramarines ! Les Fonds d’Aide locaux en diminution ne peuvent supporter des demandes de financements trop importantes (voir l’expérience de « OPJ Pacifique » en Nouvelle-Calédonie) sous peine de fragiliser la filière locale. Les productions locales participent au renforcement du tissu professionnel (techniciens, réalisateurs, etc.) sur la durée tandis que ces grosses productions sont une manne d’argent imposante mais sur un temps très court. Il est donc essentiel de garantir la pérennité des productions locales tout en incitant la venue de ces supers productions par des aides spécifiques et très encadrées au niveau des conditions d’obtention. L’Outre-mer a de réels atouts tels que sa richesse scénographique ou sa diversité, elle présente de plus l’avantage de proposer des avant-postes privilégiés aux quatre coins du monde, avec du personnel compétent sur place et un accès aux dispositifs métropolitains. En revanche, l’éloignement, que ce soit des centres de décision en termes de diffusion, ou des équipes de production en termes de logistique, génère des contraintes et limite l’engouement des différentes parties prenantes. L’objectif est donc de renforcer les fonds propres des territoires ultramarins, afin de participer à l’essor économique et à la promotion des destinations car ce secteur contribue au rayonnement de la France à l’international. Le secteur audiovisuel est un vecteur de cohésion sociale et d’intégration régionale, justifiant ainsi un soutien plus ciblé et renforcé pour une consolidation des compétences locales et une meilleure intégration de l’Outre-mer dans le paysage audiovisuel. Il est primordial de rappeler que l’Outre-mer rayonne sur 3 océans… e. Des enjeux spécifiques : 2 L’EXEMPLE DES OUTRE-MER : DES NIVEAUX TRÈS DIFFÉRENTS

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