Etude du marché audiovisuel et cinématographique en NC

32 La vente de programmes à l’export est passée de 100 M€ en 2009 au record de 193 M€ en 2019. En termes de genre, l’animation représente la majorité des exportations, suivie de la fiction et du documentaire. A noter que le top 5 des séries diffusées à l’étranger sont toutes cofinancées par au moins un coproducteur implanté dans le pays étranger, et sont, pour 80 %, du genre policier/thriller. Ainsi, la production française a une réelle volonté de s’ouvrir à l’international en attirant des productions étrangères, alors même qu’elle souffre de la délocalisation de ses propres productions, notamment dans le cinéma, du fait de l’attractivité fiscale d’autres pays, d’une main d’œuvre moins chère… Le Centre National du Cinéma (et de l'image animée) est alimenté par les taxes sur les éditeurs et distributeurs de services télévision, les entrées en salles spectacles, les ventes et locations vidéo au public… Il est l’acteur essentiel du soutien et de la promotion de l’industrie audiovisuelle depuis 70 ans. Il apporte des aides à la création, à la production, à la distribution, à l’exploitation, aux industries techniques, à l’exportation, à la promotion, à la diffusion… Il participe au contrôle du respect de la règlementation et contribue à la protection du patrimoine cinématographique français. Son principal outil est le Fonds de Soutien Audiovisuel (FSA) qui finance les sociétés production et valorise les productions patrimoniales via deux dispositifs : - le soutien sélectif : obtenu suite à la décision d’une commission - le soutien automatique : en droits de tirage A noter que son intervention est conditionnée à un engagement du diffuseur, sous la forme d’une convention de coproduction ou de préachat des droits de diffusion. Le Fonds d'aide à l'Innovation Audiovisuelle (FAIA) intervient, pour sa part, de façon très sélective sur les projets documentaires et de fiction, « qui nécessitent une écriture élaborée, un important travail de développement et proposent une approche innovante au regard des programmes audiovisuels ». Le CNC dispose d’autres guichets et dispositifs destinés aux œuvres cinématographiques (courts et longs métrages) comme le soutien au scénario, les avances sur recettes, l’aide à la musique, les allocations directes… mais aussi adressés aux créations numériques comme le Dispositif pour la Création Artistique Multimédia ou divers fonds d’aide (aux créateurs vidéo, aux expériences numériques, aux jeux vidéo, fiction, animation, co-écriture de coproductions internationales…). En 2019, sur les 696 M€ de dépenses de soutien, 311 M€ étaient destinés au cinéma, 270 M€ à l’audiovisuel dont 255 M€ d’aides pour la création et la production de programmes audiovisuels dont 247 M€ pour la production et la préparation. Ainsi, en 2019, le CNC a soutenu 4.251 heures de programmes audiovisuels français, la fiction restant le genre le plus soutenu, suivi du documentaire. Film France assure la promotion des tournages et post productions en France par le biais des quelques 40 Bureaux d’Accueil des Tournages (dont celui de Nouméa). Il informe et conseille les professionnels français & étrangers, fait la promotion du territoire et des lieux de tournage et instruit les dossiers de crédit d’impôt international. Film France est depuis fin 2021, intégré au CNC, sous le nom de pôle Attractivité et conserve ses missions d. Des programmes français qui s’exportent de plus en plus L’industrie technique française est reconnue mondialement, du tournage à la postproduction : montage, bruitage, postsynchronisation, son, doublage, mixage, effets visuels, étalonnage, copies, archivage… L’augmentation de la demande en fiction tv, au détriment des longs métrages (trop chers) a généré une pression sur les prestataires, notamment en postproduction. En revanche, Netflix propose 30 langues, permettant ainsi un développement du marché des doublages/sous-titrages (100M€ en France en 2017, en hausse de 20 %). e. Des industries techniques performantes et reconnues f. Des organismes de soutien rodés 4 L’EXEMPLE DE LA MÉTROPOLE : UN MARCHÉ NATIONAL QUI LUTTE POUR MAINTENIR SA POSITION, UN SOUTIEN IMPORTANT DES POUVOIRS PUBLICS

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