5 La filière s’est structurée progressivement au cours des 20 dernières années, et compte aujourd’hui environ 165 professionnels actifs (recensement BAT) représentant 100 équivalents temps plein. Elle est constituée de professionnels polyvalents et expérimentés, exerçant sous forme de société ou d’entreprise unipersonnelle. Au global, la FILIÈRE AUDIOVISUELLE ET CINÉMATOGRAPHIQUE CALÉDONIENNE est un secteur d’activité porteur. Elle génère des retombées économiques importantes en termes d’emploi local, d’achats de biens, de locations, d’hébergements, et de prestations de services. Elle représente ainsi environ 1.3 milliard de francs de retombées économiques locales (hors diffuseurs) et occupe une place significative, et étonnamment assez peu reconnue, dans l’économie du pays. La particularité de la FILIÈRE AUDIOVISUELLE, ET CINÉMATOGRAPHIQUE CALÉDONIENNE réside dans ses différentes retombées indirectes pour le territoire, et dans son caractère éminemment transverse qui la place à la croisée de nombreux enjeux et parties prenantes publiques ou privées. Elle favorise ainsi la promotion du patrimoine calédonien (culturel, humain, historique…) et dynamise la création artistique locale. Elle contribue à informer sur les enjeux sociaux, environnementaux et humains auprès de la population locale, régionale et internationale. Elle est aussi un outil de rayonnement du territoire et contribue à faire connaître et à valoriser la Nouvelle-Calédonie dans le monde entier. Le FACNC (Fonds Audiovisuel et Cinématographique de Nouvelle-Calédonie) est aujourd’hui la principale mesure de soutien financier public local à la filière. Le FACNC est doté d’une enveloppe annuelle d’environ 125 MF (moyenne 2017-2021). Son bilan 2017-2020 montre que le soutien à la production locale permet un effet de levier de 3 puisque les 557 millions d’aides apportés sur 4 ans ont généré 1.7 milliard de retombées locales. Son existence, ainsi que la politique soutenue de la province Sud et en faveur de la filière, ont contribué au développement et à la structuration progressive du secteur. Toutefois, cette filière demeure fragile sur un certain nombre de points. Le contexte sanitaire mondial — selon une étude de l’Observatoire des métiers de l’audiovisuel, publiée en mai 2021, la crise sanitaire a entraîné une baisse de chiffre d’affaires pour 77 % des entreprises interrogées — ainsi que les difficultés politiques et institutionnelles locales qui ont conduit à une paralysie du FACNC pendant plusieurs mois, ont mis en lumière ces faiblesses. Plusieurs leviers accessibles aux pouvoirs publics calédoniens permettraient de renforcer la FILIÈRE AUDIOVISUELLE ET CINÉMATOGRAPHIQUE CALÉDONIENNE et de lui assurer un avenir pérenne dans un monde en perpétuel mouvement, où le numérique prend de plus en plus de place, où l’information circule de plus en plus vite, et où les grandes plateformes de diffusion de vidéo à la demande (ou SMAD, Service de Média A la Demande, du type Netflix) bouleversent les règles du jeu. Ainsi, à la lumière de l’historique et de l’analyse de la filière locale, des tendances du secteur, d’outils de comparaison avec les autres Outre-mer, la région Pacifique et la Métropole et des bonnes pratiques internationales, les professionnels calédoniens ont élaboré un certain nombre de préconisations qui, sous la forme d’actions concrètes, permettraient de développer l’activité du secteur, de répondre à ses enjeux et de permettre son positionnement en tant que filière d’avenir pour le territoire. LA FILIÈRE AUDIOVISUELLE ET CINÉMATOGRAPHIQUE CALÉDONIENNE EST CONSTITUÉE DE PROFESSIONNELS PRENANT EN CHARGE LA PRODUCTION, L’ÉCRITURE, LE TOURNAGE, LA POST-PRODUCTION ET LA DISTRIBUTION DE CONTENU AUDIOVISUEL ET CINÉMATOGRAPHIQUE. SYNTHÈSE 1 Source : ISEE NC, fichier du BAT NC, entretiens, budgets réels de producteurs, recoupements et analyses I. Laran et FIPANC.
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