12 13 Ses poils mobiles sont recouverts d’une sorte de glue (le mucilage) qui ressemble à s’y méprendre à des gouttes d’eau. Les insectes, attirés par les reflets des gouttelettes et les couleurs souvent vives, viennent se désaltérer et se retrouvent englués. La feuille se referme alors lentement sur la proie et la digère en quelques heures. Cette dévoreuse peut capturer pas moins de 2000 insectes chaque année ! Etymologie Droseras : du grec droseros, couvert de rosée rossolis : du latin rossolis, la rosée du soleil Cladonia du grec klados = rameau (allusion au thalle secondaire en forme de rameau, de buisson chez certains d’entre eux) pycno du grec puknos, épais rete : réseau porus : pore, relatif aux podétions perforés de certains lichens Ces lichens forment d’immenses tapis jaune et blanc sur le sol du maquis. Ce sont des organismes composites absolument originaux sans tige, ni feuille ni racine qui ont une croissance lente. Ils résultent de l’association symbiotique entre un champignon et une algue. Le champignon protège l’algue des conditions extérieures et lui fournit sels minéraux et eau, tandis que l’algue fournit, par photosynthèse, les substances nutritives nécessaires à la croissance du champignon. Les lichens sont souvent les premiers à coloniser les milieux extrêmes. Les végétaux originaux Cette petite plante carnivore, aux racines peu développées, est reconnaissable à sa rosette de feuilles rouges recouvertes de poils. Elle n’est connue que dans le sud de la Grande Terre. De nombreux médicaments contiennent des composants actifs contenus dans les droséras. Charles Darwin fut le premier, en 1860, à étudier le mécanisme du piège de ces plantes. Le résultat de ses recherches fut publié en 1875 dans son livre Insectivorous Plants. Malgré leur apparence, les lichens ne sont pas secs ou morts. Ils ont la capacité de devenir durs et cassants dans des conditions sèches, mais redeviennent mous et spongieux quand l’eau est disponible. Ce sont d’excellents bio-indicateurs de pollution car très sensibles aux conditions du milieu de vie et notamment à la teneur en dioxyde de soufre. Drosera neocaledonica Famille : Droséracées Nom commun : rossolis Cladina pycnoclada (jaune) et Cladia retipora(blanc) Famille : Cladoniacées Etymologie Phyllum : du grec phulon signifiant petite feuille et retro signifiant arrière, ancien minor : petit en latin Cet étrange petit conifère de 1,5 mètre de haut, à l’allure de baobab, pousse les pieds dans l’eau, sur les berges des rivières, avec une préférence pour le bord des creeks. Il se trouve essentiellement dans la plaine des Lacs. Son tronc gonflé peut dépasser 1 mètre de diamètre à la base. Mais attention à la partie cachée de l’iceberg ! En effet, son tronc grossit encore sur 1,5 mètres sous terre avant de se diviser en plusieurs grosses racines dès qu’il rencontre suffisamment d’eau en profondeur. Etymologie Pandanus : latinisation du malais pandan, nommant l’épice culinaire tirée des feuilles de cette plante Cet étrange Pandanus rare et en grand danger, est reconnaissable à sa robuste tige élancée de 4 à 6 mètres de haut, soutenue par des racines aériennes en échasses qui trempent dans l’eau. Les feuilles, nichées en spirale, sont longues, larges et coriaces formant un bouquet étalé au bout des branches. Les végétaux hélophytes qui vivent les pieds dans l’eau Ce conifère appelé bois bouchon, est une espèce survivante d’un groupe apparu à l’ère secondaire. Il tire son nom commun de la légèreté de son bois. Particulièrement vulnérable aux feux, il est aujourd’hui d’autant plus menacé que sa croissance est très lente. Retrophyllum minus Famille : Podocarpacées Nom commun : bois bouchon Comme tous les Pandanus, Pandanus lacuun est une monocotylédone, ce qui signifie que ce que nous prenons pour un tronc est en réalité une tige. Le pandanus serait plus proche de l’herbe que de l’arbre ! Pandanus lacuum Famille : Pandanacées Nom commun : Pandanus d’eau Cette espèce est micro endémique. C’est-à-dire que son aire de répartition est très restreinte. Aussi, cette espèce est en grand danger et ce d’autant plus, que ses graines mettent plus de trois ans à germer. Son fruit allongé, ressemblant à un ananas, est constitué de grosses drupes courbées. À mesure qu’elles mûrissent, les drupes deviennent orangées, se séparent, tombent dans l’eau et flottent.
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