Les zones Humides

16 17 Les zones humides abritent une faune bien spécifique. Elles constituent des refuges, des garde-manger et des lieux de reproduction pour de très nombreuses espèces. Parmi elles, beaucoup sont rares et protégées, souvent en déclin en raison de la disparition de leurs habitats naturels. Une faune discrète et surprenante Les poissons Galaxias neocaledonicus Famille : Galaxidés Cestraeus plicatilis Famille : Mugilidés Nom commun : Mulet noir ou Cestre à lèvres plissées taille réelle Protogobius attiti Famille : Rhyacichthyidés Nom commun : Gobie d’Attiti Schismatogobius fuligimentus Famille : Gobiidés Nom commun : Gueule orange Les rivières du Sud ont les taux d’espèces endémiques de poissons les plus élevés de tout le territoire calédonien ! Malgré sa petite taille (7 à 8 cm), ce poisson appartient au groupe des saumons. Il n’existe que dans la plaine des Grands Lacs ; on dit qu’il est micro endémique. Il affectionne les eaux fraîches et les fonds rocheux présentant des crevasses et des fissures. Principalement active la nuit, cette espèce carnassière nage le long des berges, à la recherche de proies, surtout de petites crevettes. Il se nourrit d’algues et de détritus organiques. Ce mulet au corps fuselé et allongé vit dans les rivières rapides et profondes. Il peut atteindre 40 cm et est reconnaissable par les deux lobes libres sous sa mâchoire. Le mulet noir appartient à un groupe qui a divergé très tôt dans l’histoire des mulets. Son origine est très ancienne ! Entre octobre et décembre, il profite des rivières en crue pour migrer vers la mer et s’y reproduire (espèce amphidrome). Ce petit poisson de 8 cm fréquente les zones rapides et les vasques où l’eau est bien oxygénée. Il est reconnaissable aux taches rougeorangées de son dos et à une série de de taches noires alignées sur le flanc. On différencie le mâle par sa nageoire dorsale rouge-orangée et la femelle par une bande noire. Carnivore, il se nourrit de petits crustacés. Les Protogobius font partie d’un groupe qui a divergé très tôt dans l’histoire des gobies. Leur origine est très ancienne ! Ce poisson qu’on pensait présent uniquement en province Sud se trouve en fait dans la plupart des rivières situées en dessous de la ligne Thio-Dumbéa ainsi que dans quelques rivières de la côte Est de la province Nord. Ce petit gobie sans écaille fréquente les rivières rapides, claires et peu profondes où il vit « collé » sur le fond de graviers ou de cailloux. Il est reconnaissable à son corps jaune-brun avec quatre bandes transversales noires. Carnivore, il se nourrit de petits crustacés et de zooplancton. En cas de danger, ce poisson sait se rendre invisible en s’enfouissant dans le substrat où il ne laisse dépasser que la tête ou les yeux ! Il est capable d’adapter sa couleur à celle du substrat, il est alors parfaitement camouflé. Il est gravement menacé par des poissons introduits devenus envahissants : le black bass , le tilapia mais aussi le guppy qui entrent en concurrence avec les jeunes galaxias pour la nourriture. © C. Pöllabauer

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