20 21 Les petites bêtes d’eau Synthemis miranda Famille : Synthemistidés Hydaticus quadrivittatus Famille : Dytiscidés Nom commun : Dytique Ces coléoptères sont adaptés à tous les milieux aquatiques, lacs, rivières, flaque d’eau ou dolines du Grand Sud. Ils sont parmi les plus rapides des insectes aquatiques grâce à leur forme hydrodynamique et à leurs pattes arrière bordées de longs poils. Le dytique remonte régulièrement à la surface de l’eau pour faire provision d’air. Il sort l’extrémité de son abdomen et en soulève légèrement les élytres (ailes durcies), pour y faire entrer une grosse bulle d’air avec laquelle il repart dans les profondeurs, ce qui lui permettra de respirer pendant un bon moment. Carnivores voraces, les adultes poursuivent leurs proies et les dévorent grâce à de solides mandibules. Les larves de dytique sont plus efficaces encore : elles chassent à l’affût et immobilisent leurs proies grâce aux mandibules, puis elles injectent un venin qui liquéfie ses entrailles ! Cette bouillie est ensuite aspirée et l’enveloppe, abandonnée vide de toute substance. En Nouvelle-Calédonie, 54 espèces de dytiques ont été décrites à ce jour, dont 44 endémiques. Plusieurs genres étaient supposés éteints jusqu’à leur redécouverte au début du 21ème siècle. Ce petit crustacé branchiopode, découvert récemment, vit uniquement dans quelques dolines temporaires du Grand Sud, à proximité des touffes d’hélophytes immergés. Son corps est enfermé dans deux petites coquilles. Il possède des pattes thoraciques plus ou moins foliacées qui jouent le rôle de branchies. L’animal nage de façon saccadée ou rampe sur le fond. Il ne vit à l’état adulte qu’un court laps de temps. Avant l’assèchement des dolines, les femelles vont pondre des œufs qui tombent dans le sol et peuvent attendre plusieurs années avant d’éclore ! C’est à la faveur des grandes pluies, quand les dolines se remplissent, que les œufs vont éclore et donner naissance aux larves. Il se nourrit de plancton et de détritus. Les Lynceus sont considérés comme des crustacés primitifs. Ils existent depuis plus de 400 millions d’années et ont survécu jusqu’à aujourd’hui sans modification de leur anatomie. Leur mode de reproduction en fait les premiers colonisateurs de milieux « naissants », et par leur adaptabilité aux conditions extrêmes, les derniers à subsister dans les milieux les plus défavorables. Les libellules adultes vivent dans les airs mais pondent leurs œufs dans l’eau. Les larves de cette libellule primitive vivent au fond de l’eau dans des zones marécageuses et sont capables de résister à la sécheresse en s’enfouissant très profondément dans le sol. Comme toutes les larves de libellules, leur corps est trapu et se termine par de courtes pointes triangulaires (appendices anaux). Prédateur vorace, la larve chasse à l’affût, des insectes ou des petits poissons. Souvent à moitié enfouie dans les sédiments, immobile, elle repère une proie grâce à sa vue, puis projette son masque buccal très rapidement vers l’avant pour la capturer. Enfin elle la déchiquètera grâce à ses puissantes mandibules. Avec d’autres groupes d’insectes (blattes, mantes religieuses et termites) et d’autres arthropodes (araignées et scorpions), les libellules font partie des premiers animaux à avoir colonisé la terre ferme, il y a environ 300 millions d’années. Caledomelanella mariei Famille : Zemelanopsidés Ce mollusque d’eau douce est vraiment tout petit : 3 millimètres ! Sa coquille noire et ovale est presque aussi haute que large. à l’ouverture, on peut observer un petit opercule corné. Il vit dans les eaux douces permanentes du Sud. Cette espèce micro-endémique se trouve dans le bassin de la Yaté, de la Rivière des Pirogues, et de quelques petits bassins drainant vers la Baie de Prony. Lynceus insularis Famille : Lynceidés Les scientifiques se posent encore de nombreuses questions à son sujet, notamment sur sa reproduction. Des études sont en cours pour en savoir davantage sur ces mollusques. Il se nourrit du biofilm qui recouvre la surface des cailloux et des feuilles submergées, grâce à sa langue râpeuse ou radula. © Vies d’Ô douce
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