Plan de gestion intégrée du site RAMSAR des lacs du Grand Sud

Plan de Gestion Intégrée PLAN DE GESTION INTEGREE DES LACS DU GRAND SUD AOUT 2017 19 2 PATRIMOINE NATUREL DU SITE RAMSAR 2.1 UN CLIMAT HUMIDE 2.1.1 LES GRANDES TENDANCES Le climat néo-calédonien est de type subtropical avec deux saisons bien marquées qui sont : • la saison fraiche (mai à octobre) qui est marquée par une pluviosité inférieure à celle de la saison chaude, notamment en fin de période (août à octobre) qui correspond à la saison sèche ; • la saison chaude (novembre à avril), qui correspond également à la période pluvieuse. En effet si en début de saison chaude le beau temps n’est interrompu que par quelques pluies localement orageuses, le cœur de celle-ci (janvier à mars), est généralement très pluvieux et correspond à la grande saison des pluies. Outre cette alternance saisonnière intra-annuelle, le climat de l’archipel est marqué par l’existence de fluctuations interannuelles liées au phénomène ENSO. Pendant la phase El Niño du phénomène, la Nouvelle-Calédonie connaît des années particulièrement sèches et plus fraiches, alors que durant la phase opposée, La Niña, l’archipel est marqué par des années plus chaudes et humides. 2.1.2 LES PRÉCIPITATIONS AU DROIT DU SITE RAMSAR La région des Lacs du Grands Sud est une des régions les plus arrosées de l’archipel néo-calédonien. Son exposition aux vents dominants, les alizés de secteurs Est/Sud-Est, du fait de l’absence de massif montagneux élevé sur la côte Sud-Est, l’expose aux masses nuageuses humides en provenance de l’océan. Ces dernières stoppées par les reliefs localisés au Nord du site, stagnent au dessus des Grands Lacs où elles déchargent leur humidité sous forme de précipitations pouvant être abondantes. Sur la Plaine des Lacs on comptabilise généralement plus de 300 jours de pluies par an (Météo-NC) et un cumul moyen annuel des précipitations compris entre 2 500 et 4 500 mm (Météo-NC). Un cumul identique des précipitations est observé dans la partie Nord-Ouest du site au niveau du PPRB. Seul le réservoir de Yaté apparaît légèrement moins arrosé avec un cumul moyen annuel des précipitations compris entre 2 000 et 2 500 mm. 2.2 GÉOLOGIE ET HYDROGÉOLOGIE : SOCLE DE L’UNICITÉ DU SITE 2.2.1 HISTOIRE GÉOLOGIQUE DU SITE L’histoire géologique du plateau du Grand Sud, quelque peu différente de celle des autres massifs miniers néo-calédonien, a permis de maintenir la présence d’un pseudo-karst péridotidique fonctionnel jusqu’à nos jours. L’unicité de ce système au niveau international, justifie le classement de celui-ci à la convention Ramsar selon le critère 1. Ce système présente un réseau souterrain de circulation des eaux, complexe qui commence à peine à être appréhendé. Composé de plusieurs couches hydrogéologiques superposées, ayant chacune ses caractéristiques propres, il s’individualise également par l’existence de circulations profondes temporaires le long des failles qui peuvent être à l’origine de flux entre bassins versants. Ce dernier point amène à considérer le plateau pseudo-karstique de Goro et les bassins versants qui l’entourent comme un seul et même ensemble hydrologique. En d’autres termes, le plateau de Goro qui porte la plaine des Lacs apparaît essentiel dans le maintien de l’intégrité de la ressource en eau de l’ensemble de la région du Grand Sud.

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