Plan de Gestion Intégrée PLAN DE GESTION INTEGREE DES LACS DU GRAND SUD AOUT 2017 30 4 PRESSIONS ET MENACES Figure 10: Zone dégradée suite du fait des activités forestières et minières passées (source : Bio eKo). Bien que le site classé soit peu ou pas utilisé par les populations de la région, les écosystèmes qui le composent ne sont pas indemnes de toute pression ou menace. Aujourd’hui le site porte de nombreuses cicatrices du passé liées aux nombreux incendies qui ont touché la région entre 1870 et 1950. Ces incendies d’origine anthropique étaient liés à l’exploitation forestière et minière qui fût développée dans cette région. En 2016, la surface du site classé dégradée par les activités anciennes est estimée à un peu plus de 3 000 ha, soit environ 7% de la surface totale du site. 4.1 LES PRESSIONS ET MENACES SUR LES MILIEUX TERRESTRES Aujourd’hui les principales sources de pressions et/ou menaces potentielles pour les écosystèmes du site Ramsar, sont sur les milieux terrestres : • la dégradation et destruction des habitats par les incendies. Depuis 2000 ce sont environ 7 000 ha du site Ramsar et de sa périphérie immédiate qui ont brûlé (source : explo carto2 Œil) ; • la dégradation et destruction des habitats par l’exploitation minière : en 2016 les concessions minières présentes au sein même du site Ramsar couvrent un peu plus de 9 000 ha, soit environ 20% de celui-ci. Ces titres se partagent entre plusieurs compagnies minières (cf. tableau 6) ; en périphérie proche du site Ramsar plus de 46 500 ha de concessions minières sont présents. Vale-NC et la SLN disposent de plus de la moitié de ces surfaces (cf. tableau 6). Près de 12 000 ha localisés en périphérie immédiate du site Ramsar sont aujourd’hui classés en réserve technique provinciale3 au niveau du creek Pernod, zone appartenant au bassin versant de la Yaté, ainsi qu’au niveau du gisement de Prony, localisé en limite Sud. • la dégradation des milieux naturels liée au développement d’espèces exotiques envahissantes : les cerfs (Rusa timorensis), les rats (Rattus sp.) ou les cochons (Sus scrofa) sont présents de longue date et impactent la quasi-totalité du territoire néo-calédonien. Les cerfs et cochons participent à la destruction du sous-bois des massifs forestiers, ces ongulés accentuent ainsi les phénomènes d’érosion et de lessivage des sols, augmentant ainsi les apports terrigènes vers les milieux humides. Ces apports viennent colmater les différents habitats aquatiques et peuvent entrainer la disparition de certaines espèces aquatiques. 2 http://www.oeil.nc/sites/default/files/carto_dynamique/Pression_Menace/Origine/feux_ird_time_pleine_page.html 3 Réserve technique provinciale : il s’agit d’un périmètre minier libre de titre classé par l’autorité provinciale en réserve technique. Au sein de cette réserve aucun permis de recherches minières, ni aucune concession minière ne peut être délivrée. La durée du classement ne peut excéder une durée de quinze ans renouvelable une seule fois pour une durée maximale de 10 ans.
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