Plan de Gestion Intégrée PLAN DE GESTION INTEGREE DES LACS DU GRAND SUD AOUT 2017 38 bassin versant de la Fausse Yaté, seul bassin intégralement inclus dans le périmètre classé, ainsi que dans le cours inférieur de la Yaté. Au droit de ce dernier site, ces espèces sont dépendantes de la gestion du débit réservé du barrage, mais également de la gestion des lâchés effectués par le barrage en période de hautes eaux. Une mauvaise gestion des débits à l’aval de l’ouvrage peut contribuer à rendre ce site incompatible avec les exigences biologiques de ces espèces. Soulignons toutefois que le caractère amphidrome de celles-ci leur permet de s’adapter à des conditions naturelles similaires (crues et assecs des cours d’eau néo-calédoniens). Cette adaptation implique toutefois que des réservoirs existent à proximité au sein d’autres cours d’eau de la région. Ce dernier point nous amène à poser la question de la pertinence du périmètre Ramsar en regards de cet enjeu de conservation. Le périmètre actuel n’englobe qu’un à deux réservoirs potentiels pour ces espèces (Fause Yaté et éventuellement Haute Pourina pour S. sarrasini), alors que de nombreux réservoirs sont présents à proximité du site entre l’estuaire de la Pourina et de la Yaté. Dans une approche de gestion intégrée l’inclusion de cette frange littorale et côtière aurait tout son sens. Au niveau des espèces végétales liées aux zones humides du site, le bois bouchon (Retrophyllum minus), présente un intérêt fort de conservation. Cette espèce a effectivement vu son aire de répartition diminuer ces dernières années, notamment sous l’effet des incendies. 6.2 ENJEUX LIES AUX SERVICES FOURNIS PAR LES ZONES HUMIDES DU SITE RAMSAR Dans les chapitres précédents nous avons vu que le site classé, en plus d’abriter des zones humides et des espèces aquatiques d’importance internationale, joue un rôle important dans la fourniture de services pour les populations et professionnels du Grand Sud, mais également pour les populations et industriels du Grand Nouméa. Que ce soit pour l’alimentation en eau potable, la production d’hydroélectricité ou le développement de la sylviculture, l’eau fournie par le site classé est un bien naturel qu’il est important de gérer de manière rationnelle. Les zones humides fournissent également dans leur ensemble un support naturel aux activités de sport-nature recherchées par les touristes résidents et internationaux qui fréquentent le site. L’exploitation de ces biens et services soutient aujourd’hui le bien être des populations, mais également le développement local de la région du Grand Sud. Il apparaît donc aujourd’hui primordial de promouvoir une utilisation rationnelle de ces biens et services pour les maintenir durablement, mais également pour favoriser le développement d’une économie locale soutenable. Dans le tableau de l’annexe 1, les différents biens et services fournis par le site Ramsar sont synthétisés en regards de l’exploitation qu’il en est faite aujourd’hui, mais également en regards des pressions et menaces qui pèsent sur eux, afin d’identifier les principaux enjeux de gestion liés à ces biens et services écosystémiques. Les services récréatifs fournis par les zones humides du site Ramsar bénéficient aujourd’hui aux populations du Grand Sud, mais également aux habitants du Grand Nouméa et dans une moindre mesure aux populations étrangères venant se ressourcer en Nouvelle-Calédonie. Plusieurs opérateurs publics et privés contribuent à l’exploitation et la mise en valeur des ces biens et services afin que les différentes populations puissent en bénéficier. La mairie de Yaté, avec l’aide de la province et
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