Plan de Gestion Intégrée PLAN DE GESTION INTEGREE DES LACS DU GRAND SUD AOUT 2017 45 1.2.1 Intégrité des zones humides OLT 1 : La biodiversité remarquable est connue, conservée/restaurée et suivie Les zones humides des Lacs du Grand Sud abritent une biodiversité unique au monde. Parmi cette biodiversité les éléments les plus remarquables sont notamment : • la faune piscicole : plusieurs espèces de poissons endémiques et/ou rares et menacées sont présentes sur le site. La plus remarquable est le Galaxias neocalédonicus, espèce microendémique à la zone classée. On trouve également à ces côtés le lochon Protogobius attiti endémique à la région ultramafique du Sud de la Nouvelle-Calédonie. L’espèce Sicyopterus sarasini a également été observée en 2002 au niveau de la rivière Bleue, toutefois sa présence dans cet écosystème déconnecté du lagon du fait de la présence du barrage de Yaté demeure à confirmer. La répartition de ces espèces, leur écologie, ainsi que leur état de santé sont encore mal connus ; • au niveau de l’avifaune des zones humides du site, des données semblent exister mais n’ont fait à ce jour l’objet d’aucune bancarisation. Il apparaît donc important de collecter ces données et de les bancariser, afin d’analyser la présence ou non d’espèces rares ou menacées et ainsi évaluer l’éligibilté du site aux regards du critère n°6 de la Convention de Ramsar ; • au niveau terrestre les abords des zones humides hébergent de nombreuses espèces de plantes micro-endémiques au Grand Sud. Si un recensement de ces plantes a été initié dans le cadre de l’initiative Red List Assessment menée sur les plantes calédoniennes ces dernières années, celui-ci demeure incomplet et doit être complété. Parmi ces plantes il peut notamment être cité le Dacrydium sp. et Hibbertia sp. Afin d’assurer la conservation de cette biodiversité, il apparaît donc nécessaire : • d’améliorer les connaissances relatives à celle-ci, connaissances encore parcellaires aujourd’hui ; • de s’assurer que le périmètre classé intègre l’ensemble des continuités écologiques nécessaires à la bonne conservation de ces espèces, notamment pour les poissons amphidromes pour qui la connexion cours d’eaulagon est une condition synaquanone à leur survie ; • d’évaluer et renforcer les outils de protection réglementaire d’ores et déjà en vigueur sur le site comme : la fonctionnalité du réseau d’aires protégées ; la protection des paysages. ou bien d’évaluer l’opportunité d’en créer de nouveaux comme le classement en tant qu’écosystème d’intérêt patrimonial des zones humides.
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