SPPGD 2023-2027

P.50 Que ce soit dans le STENC ou le STEPS, la part des émissions de gaz à effet de serre liée à la gestion des déchets n’est pas aujourd’hui spécifiquement identifiée et évaluée dans ces stratégies. Mais cette part officiellement validée et définie de 3 % en métropole peut être considérée comme une donnée de référence également pour la Nouvelle-Calédonie. La collecte et l’acheminent des déchets vers les centres de traitement se fait par camions, qui consomment du carburant et émettent de fait du CO2. Le choix des modes de traitement des déchets peut avoir un impact positif ou négatif dans les émissions de gaz à effet de serre. • Le recyclage permet de conserver pour un nouvel usage l’énergie contenue dans les déchets, en évitant le recours à de nouvelles matières premières. Même si ce taux reste faible, le bénéfice du recyclage compense largement l’augmentation des collectes qu’il nécessite. • Le compostage des matières organiques contenues dans nos poubelles constitue une alternative aux engrais issus de la pétrochimie et particulièrement émetteurs de protoxyde d’azote (N2O). Bien contrôlé, le compostage permet même de stocker le CO2 organique des biodéchets dans le sol. • La méthanisation est un procédé de fermentation (contrôlé et confiné) des déchets organiques. Il produit un résidu solide (pouvant être traité par compostage) et du biogaz contenant du méthane (CH4). Si les conditions opérationnelles sont bien mises en œuvre ce gaz peut toutefois être valorisé sous forme de chaleur, d’électricité ou de carburant, diminuant ainsi le recours aux énergies fossiles… • La mise en décharge représente en France environ 16 % des émissions de méthane en France... Malgré les dispositifs de captage, une partie des gaz issus de la décomposition des déchets organiques s’échappe dans l’atmosphère directement. Face à ces défis, le schéma 2023-2027 s’inscrit en continuité des initiatives et objectifs lancés en 2018, tout en incluant de nouvelles perspectives : TRANSITION ÉCOLOGIQUE : Apporter de la cohérence entre la politique de prévention et gestion des déchets et la stratégie climatique (la gestion des déchets contribue en moyenne à 3 % des émissions des gaz à effet de serre). TRANSITION ÉCONOMIQUE : Favoriser l’économie sociale et solidaire (ESS) afin de répondre aux enjeux socioéconomiques, et en continuité avec les valeurs ajoutées et attendues en matière d’économie circulaire inscrites dans le plan 2018-2022. Les acteurs de l’ESS sont engagés dans la prévention et la gestion des déchets, poursuivant la tradition des « chiffonniers » par la formalisation et la structuration d’activités économiques d’utilité sociale et environnementale. INNOVATION TECHNIQUE ET SOCIALE : Continuer à participer à la remise en question du modèle de l’économie linéaire afin de tendre vers plus de sobriété, et rationaliser la consommation de nos ressources. Aujourd’hui, l’accroissement de l’activité économique génère systématiquement une augmentation de la quantité de déchets produits et du gaspillage de ressources. L’objectif d’utilisation rationnelle des ressources suppose une innovation ambitieuse dans les domaines techniques, mais aussi en matière d’ingénierie financière, de déploiement de nouveaux modèles économiques, de création de nouvelles matières, d’évolution des comportements… RETOUR SUR LA MISE EN ŒUVRE DU SPPGD 2018-2022 AVANCÉES, ATTENTES ET DÉFIS 2

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