Politique publiques d'adaptation au changement climatique

CHANGEMENT CLIMATIQUE OCEAN RISE AND COASTAL RESILIENCE POLITIQUES PUBLIQUES D’ADAPTATION AU

1 LA PROVINCE SUD EN PREMIÈRE LIGNE FACE AU RISQUE REQUIN La province Sud, à travers le Plan de Prévention du Risque Requin (P3R), a fédéré les efforts des institutions locales et des collectivités. En étroite collaboration avec les communes, le Centre Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage de Nouvelle-Calédonie (COSS NC) et la direction de la Sécurité civile et gestion des risques (DSCGR), la Province a assuré une coordination efficace et réactive pour la détection et la gestion des situations à risque, garantissant ainsi une meilleure protection des usagers. Grâce à la convention signée avec leCentreSécurité Requin (CSR) de la Réunion, la province Sud s’est positionnée comme un acteur moteur dans la recherche et l’intégration des meilleures pratiques internationales. En capitalisant sur ces partenariats, elle s’engageàmaintenir et renforcer sa capacité à gérer le risque requin en alliant expertise technique, mobilisation collective et engagement citoyen. La province contribue ainsi activement à la sécurité des usagers tout en préservant l’équilibre des écosystèmes marins.

Les 14 gardes-nature provinciaux interviennent toute l’année sur le terrain pour la protection de l’environnement. Répartis à Nouméa, Païta, La Foa et Bourail, ils s’appuient sur des équipements terrestres et nautiques performants, dont 7 moyens nautiques principaux ainsi que des embarcations de proximité, permettant des interventions réactives en mer comme sur le littoral. Leurs missions principales s’articulent autour de trois axes : Sensibilisation : plus de 10 000 personnes sont sensibilisées chaque année à la protection des espèces menacées (tortues, dugongs, baleines, oiseaux…), à la réglementation des aires protégées, et aux règles de pêche et de chasse. Surveillance : les gardes veillent à la bonne application de la réglementation environnementale. Entre 100 et 150 procès-verbaux sont dressés chaque année. Ils travaillent en étroite collaboration avec la Gendarmerie de Nouvelle-Calédonie. Coordination et valorisation : cette organisation permet demutualiser les compétences, de renforcer l’action sur le terrain, et de contribuer activement à la préservation durable du patrimoine naturel. 2 GARDES-NATURE DE LA PROVINCE SUD

Chaque année, à l’ouverture de la saison d’observation des baleines à bosse, une formation est dispensée aux opérateurs professionnels afin de renforcer leurs connaissances, partager les expériences de terrain et coordonner l’ensemble des acteurs de la filière. L’activité mobilise 25 bateaux professionnels pour environ5000passagersparsaison.Plusieursactions permettent d’encadrer une pratique responsable : 2008 : charte d’approche et d’observation fondée sur une collaboration entre opérateurs et scientifiques, appuyée par : une surveillance assurée par les gardes-nature ; une formation annuelle obligatoire pour les professionnels ; un effort collectif de vigie sur le terrain (financement province Sud) ; la création de l’Observatoire du Cap N’Dua, qui assure le suivi des populations de baleines et la coordination des sorties en mer. Depuis 2019, avec la révision du code de l’Environnement de la province Sud, les règles de bonne conduite s’appliquent désormais à tous les usagers de la mer, professionnels comme plaisanciers. 3 OBSERVATION DES BALEINES À BOSSE : UNE PRATIQUE RESPONSABLE

La province Sud recense 14 800 hectares de mangrove (17% des mangroves ultramarines ; 1% des mangroves mondiales) protégée en tant qu’écosystème d’intérêt patrimonial dans son code de l’Environnement. Établi en 2023, le plan d’action mangrove 2030 (PAM 2030) vise la préservation durable de cet écosystème clé, menacé par l’urbanisation, la pollution, le remblaiement et le changement climatique. Parmi les acteurs : province Sud, communes de Païta, Dumbéa, Nouméa, Mont-Dore et Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC). Un comité de suivi sous l’égide de l’UNC est également en place. Le PAM 2030 s’appuie sur la mise en place de protocoles de suivi scientifique pour évaluer l’état de santé des mangroves et mesurer l’efficacité des actions engagées, en partenariat avec l’UNC et l’IRD. Il intègre également des actions citoyennes en accompagnement d’associations partenaires, des opérations d’éducation et de sensibilisation, le développement d’outils de communication avec l’appuidel’Unioninternationalepour laconservation de la nature et son réseau d’observation des mangroves, ainsi que le soutien à la pêche et à l’aquaculture durable et à l’écotourisme. 4 MANGROVES : UN PLAN AMBITIEUX POUR PRÉSERVER UN ÉCOSYSTÈME VITAL

5 10 9 11 1 4 2 3 6 8 7 PROJETS MANGROVES SUR LE GRAND NOUMÉA 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Ouémo-Song Ouémo Sainte-Marie Côte Blanche Tina Golf - Plage 1 000 Rivière Salée - 4e et 5e km Lycée et gendarmerie du Mont-Dore Estuaire de La Coulée Pointe d’Och Baie Undu Baie d’Apogoti et Dumbéa Magenta

Les ambassadeurs du lagon sont des opérateurs touristiques et nautiques exerçant en province Sud : taxis boats, clubs de plongée, charters, détenteurs d’AOT, gendarmes maritimes… Depuis 2016, ils s’engagent à informer et faire de la prévention pour protéger l’environnement marin auprès des usagers du lagon, dans le respect des réglementations et des principes édictés par la charte dont ils sont signataires. Chaque année, des formations gratuites dispensées par les gardes-nature et le service de gestion des aires protégées de la province Sud permettent à de nouveaux opérateurs touristiques d’intégrer ce réseau. Cette année, celui-ci regroupe désormais 47 opérateurs nautiques. Depuis 2023, dans une volonté de faire de la préservation et de la valorisation desmilieux naturels des leviersdedéveloppement économiquedurable, la province Sud a intégré son offre de formation d’ambassadeurs du lagon dans le programme de professionnalisationdes acteurs du tourisme (PPAT). Au terme des 4 années, chaque ambassadeur doit obligatoirement s’inscrire à une formation de recyclage, plus courte que la version initiale, lui rappelant les fondamentauxde la règlementation, les éventuelles nouveautés, et permettant d’échanger sur le statut d’Ambassadeur. 5 AMBASSADEURS DU LAGON : UN PARTENARIAT POUR LA PROTECTION MARINE

Face aux effets croissants du changement climatique, la province Sud se doit d’adopter une approche plurisectoriellepourgérerefficacementsesressources naturelles. La perte de biodiversité, la dégradation des récifs coralliens et la sécheresse agricole exigent des politiques coordonnées en matière de restauration des écosystèmes, de protection des zones marines et de transition vers une agriculture durable. L’aménagement du territoireconstitueunautrepilier essentiel de cette politique intégrée. Les infrastructures doivent être repensées à la lumière des risques climatiques : montée des eaux, inondations, glissements de terrain. Cela passe par l’investissement dans des infrastructures résilientes (digues, routes adaptées), une planification territoriale prudente, et l’orientation des investissements vers des zones conçues pour résister aux aléas. Enfin, le soutien à un développement économique durable et résilient vient compléter cette démarche. Les entreprises doivent être accompagnées dans l’adaptation de leurs infrastructures et de leurs pratiques, la gestion de crise et l’innovation. La résilience des chaînes d’approvisionnement, la promotion des circuits courts, ainsi que la stimulation de l’entrepreneuriat local à travers des appels à projets ou un appui administratif renforcé, sont autant de leviers à activer pour renforcer l’économie face aux dérèglements climatiques. 6 VERS UNE POLITIQUE PUBLIQUE PROVINCIALE SUR LE CLIMAT

Prenez un bol d’air en province Sud !

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