Les enfants de l’Île des Pins protègent leur environnement

« L’année dernière, avec tous les jeunes kunié, du CE2 à la 3e, nous avions reboisé une partie du site de Touété. Aujourd’hui, nous leur confions sa gestion ! » Nina Julié, élue provinciale membre de la commission Environnement, s’est rendue à l’Île des Pins la semaine dernière. L’objectif de cette visite ? Rencontrer les autorités locales, les coutumiers et les équipes éducatives de l’île pour leur présenter le nouveau projet d’aire de gestion éducative. « Les jeunes c’est l’avenir de notre pays, a tenu à rappeler Nina Julié. Nous devons les sensibiliser au maximum pour en faire des adultes responsables, qui ont envie de protéger leur environnement ».

De nouvelles aires naturelles protégées

Le projet a été accepté par les coutumiers et les propriétaires du terrain concerné.

Par ce que l’objectif d’une « Aire de Gestion Educative » c’est bien ça ! l’AGE est une zone maritime ou terrestre de petite taille gérée de manière participative par les élèves et les enseignants d’un établissement scolaire, en partenariat avec les usagers, coutumiers, les associations, les organismes de recherche... Il s’agit d’une démarche impliquant des élèves autour d’un projet d’action citoyenne de protection et de gestion d’un milieu. Lancé en 2015, le dispositif connaîtra cette année pas moins de 6 AGE. Le collège de Vao, comme le lycée Jules Garnier et le Collège Sacré-Cœur de Bourail, rejoint les trois premiers établissements disposant de trois espaces complètement différents : le collège Jean Mariotti avec le platier Ricaudy, le collège de Kaméré et la forêt sèche de Cap Kaméré et le lycée privé Saint-Pierre Chanel avec la mangrove de la butte Cornaille à Boulari.

L’objectif pour les jeunes de l’île des Pins : végétaliser rapidement les espaces brûlés en priorisant les zones de protection des eaux, afin de réduire l’érosion des sols impactant grandement la ressource de l’île. Mais aussi prendre conscience et sensibiliser leur entourage aux conséquences des feux de brousses.

Une mission et un rôle de préservation

« Des élèves, notamment à Kaméré, se sont raccrochés à l’école grâce à ce dispositif, commente Nina Julié. Ils ont une vraie mission, beaucoup se sont trouvés une place et un rôle : celui de défendre un environnement ». Les élèves et leurs enseignants, ainsi que les usagers et associations environnementale sont réunis en Comité de gestion : « Ces AGE fonctionnent comme des aires protégées. C’est très sérieux, ils établissent un cahier des charges avec des actions sur deux ans. »