La Province, très mobilisée lors de l’incendie du creek Pernod

L'incendie, qui s'est déclenché le samedi 12 janvier 2013, a nécessité la mobilisation croissante des moyens pendant cinq jours pour arriver à une centaine de personnes dans la seule journée du jeudi 17 janvier après le déclenchement du plan ORSEC de niveau 2. Les plantes endémiques du Sud ont brûlé à petit feu. Malgré l'étendue de l'incendie du creek Pernod, aucune flamme n'était visible. Un feu sournois a consumé les souches des arbres et s'est propagé par le sol, rendant son extinction encore plus compliqué pour les hommes.

Le balai incessant des hélicoptères bombardiers d'eau a troublé la tranquillité de ces zones marécageuses. Cet appui aérien fut indispensable pour éteindre le brasier. Sur le terrain, une centaine de personnes - sapeurs-pompiers, agents provinciaux, troupes des FANC, Croix-Rouge et bénévoles (essentiellement du WWF) - étaient présentes le jeudi 17 janvier.

 

Les agents provinciaux en appui

Une quinzaine d'agents provinciaux du Parc Provincial de la Rivière Bleue (PPRB) et des gardes Nature, n'ont pas ménagé leur peine durant plusieurs jours pour lutter contre la propagation des divers fronts de cet incendie. Durant de très longues journées, ils ont aidé à contenir le feu en luttant contre les foyers naissants. Leur connaissance du site et des zones accessibles a facilité le déploiement des équipes de secours sur le terrain, en particulier pour l'installation du poste de commandement opérationnel.

Ces équipes, pour la plupart formées à la lutte incendie, sont intervenues à l'aide de quatre unités mobiles provinciales d'une contenance de 800 ou 600 litres d'eau affectées au PPRB et aux gardes Nature. « Ces agents sont aguerris à ce genre de situation puisqu'il y a déjà eu des départs de feu dans le Parc Provincial de la Rivière Bleue. Ils connaissent le vocabulaire des pompiers et leur mode d'intervention. Ils analysent vite la situation et le danger. Ils savent jusqu'où ils peuvent aller », explique Michel Mai de la cellule d'appui du service en charge du Parc Provincial de la Rivière Bleue. Il est venu du siège de la DENV situé à Nouméa pour coordonner les actions sur le terrain et transmettre les informations auprès des autorités provinciales depuis le campement servant sur place de centre opérationnel de secours.

« On connaît très bien les pompiers puisqu'ils nous ont formés. Maintenant lorsqu'ils parlent de Merlin, on sait que ce n'est pas Merlin l'enchanteur mais le surnom du commandant de brigade, plaisante Sylviane Jinakoa, agent du PPRB. Isabelle Jurquet, chef du service des aires protégées, reconnaît la grande implication des agents provinciaux dans cet incendie : « Ils ont déjà travaillé avec les pompiers de la zone qui savent pouvoir compter sur leurs compétences. C'est une aide très précieuse pour les sapeurs-pompiers. Ils apprécient beaucoup leur travail. »

L'exécutif sur place

L'exécutif s'est senti aussi très concerné par la catastrophe écologique qui s'est nouée au creek Pernod. Pascal Vittori a passé la journée du jeudi 17 janvier sur place pour constater les dégâts causés par l'incendie et apporter son soutien aux équipes présentes.

« Veiller sur notre territoire, et en particulier sur les zones protégées, est une compétence provinciale. Pour cet incendie, nous avons souhaité mettre des moyens conséquents à disposition. En plus du déploiement de nos personnels provinciaux et de nos véhicules incendie, nous avons accordé une enveloppe de 3 millions à la Sécurité civile pour financer 10 heures d'hélicoptères bombardiers d'eau, mais également mis à disposition l'hélicoptère de la Province pour les reconnaissances de terrain et pour héliporter les bénévoles sur site », a précisé le 2ème vice-président.
Un autre travail débute maintenant : dresser le bilan des dégâts de l'incendie et envisager les mesures conservatoires nécessaires.



Texte et photos : Emilie BAPTISTE