Une famille comme les autres

En 2001, alors que leurs deux plus jeunes fils vivent encore sous leur toit, Elisabeth et Francis décident de devenir famille d’accueil. Ils obtiennent leur agrément et accueillent un premier enfant en 2002. À l’évidente question « Pourquoi ? », leur réponse est toute aussi évidente : « C’est dans notre nature ! », s’exclament-ils. « La tante de Francis était famille d’accueil, poursuit Elisabeth. Son exemple nous a certainement influencés. » « Pendant longtemps, nous nous occupions de personnes handicapées une fois par semaine, ajoute Francis. On a aussi été scouts, animateurs de centres de vacances, etc. »

La démarche de toute une famille

Soucieux d’aider leur prochain, c’est naturellement que les Née - parents et enfants -, car il s’agissait d’une « décision familiale » - sont devenus famille d’accueil. « Nous avons d’abord fait de l’accueil longue durée, racontent-ils. Depuis plusieurs années, nous faisons de l’accueil d’urgence ou de relais, pour des durées de quelques jours à quelques semaines. »

En 12 ans, Elisabeth et Francis ont reçu une quinzaine de jeunes. Certains ont marqué leur vie, en devenant presque des membres de la famille, d’autres n’ont fait que passer. « Nous ne sommes pas des parents de substitution, nous offrons juste un cadre de vie sécurisant à des enfants dont les parents sont en difficulté, malades, absents… Certains restent en contact avec nous - et c’est un bonheur pour nous -, d’autres tournent la page ou poursuivent leur vie, deviennent parents... L’important c’est de les avoir accueillis, encadrés et surtout « cocoonés » au moment où ils en avaient besoin. »

Être soi-même

Partager son quotidien, offrir du temps et de l’attention à un enfant dont le foyer rencontre des difficultés, voilà le rôle d’une famille d’accueil. Mais est-ce à la portée de tout le monde ? « Quand on est bien dans sa tête, disponible, patient et capable de travailler en équipe (avec les éducateurs, les médecins, etc.), c’est simple ! », affirment-ils.

Alors que le petit garçon qu’ils accueillent en ce moment joue tranquillement dans le jardin, le couple conclue : « Espérons que notre témoignage encouragera des gens à se lancer dans cette démarche, car il n’y pas assez de famille d’accueil... On croise les doigts ! »

POUR EN SAVOIR PLUS :

Consultez la plaquette d'information sur les familles d'accueil.